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Actualités - REPORTAGES

Décoration - Harmonie d'éléments provenant des quatre coins du globe L'hôtel Albergo : sur neuf étages, une invitation au voyage(photos)

Rue Abdel Wahab el-Inglizi, un immeuble ancien à la façade rénovée abrite un hôtel de charme. L’Albergo, une escale exotique, à la décoration conçue comme une «invitation au voyage», dans l’esprit de l’écrivain-navigateur, Pierre Loti. Dans l’entrée, discrète, une grande volière-kiosque, début du siècle, donne le ton : halte hors temps et douceur de vivre. Ici on est loin de l’agitation de la vie moderne. On a plutôt l’impression d’être au temps des orientalistes. Ces voyageurs, artistes, écrivains, archéologues, explorateurs, férus de découvertes et de livres. Et pour cause. «Conçu suivant une démarche philosophique, l’hôtel Albergo est né de la volonté des propriétaires d’aménager un lieu privilégié, hors normes. Un hôtel littéraire, une adresse où s’amalgament dans l’harmonie les cultures orientale et occidentale», indique Michel Chardonay, le directeur de l’établissement. Ce mélange Orient-Occident se matérialise dans la décoration «panachée» des chambres. Trente-trois suites absolument dissemblables, aménagées par Tarfa Salam, une décoratrice libanaise installée à Londres. Elle a réussi à conjuguer harmonieusement des éléments décoratifs provenant des quatre coins du globe. Des meubles anciens, français XVIIIe, anglais, ottomans, damasquins, extrême-orientaux, indiens…. chinés à Washington, Paris, Londres et….Basta. Chaque suite a cependant un caractère dominant. La suite turque se caractérise par exemple par des étagères encastrées à ciselures et arabesques. La chambre grecque est toute bleue, lit à baldaquin et série d’assiettes sur le mur. Style Pompadour et portrait XVIIIe pour la suite française. Tapisserie ancienne en soie et fil d’or, tableaux signés César Gemayel, ambiance rose et dentelles pour la chambre nuptiale. Buffet damasquiné, tapis persans, lustre en cristal et série d’opalines pour l’appartement damascène… Un esprit de panachage Mélange cosmopolite également pour le restaurant, au dernier étage. Qui joue plutôt la carte de la salle à manger privée. Divisée en coins : on prend un drink confortablement installés dans des canapés moelleux en velours lisse, de style français, assortis à une table basse orientale à large plateau de cuivre. On se sert un verre au petit bar français au fond de la salle. Un peu plus loin, motifs fleuris pour les fauteuils, les rideaux et les gros coussins à l’anglaise pour le «five o’clock tea». Et pour déjeuner ou dîner, on a le choix entre plusieurs styles de tables : Henri II avec chaises en cuir vieilli ou orientales, en verre sur échiquier arabe (trictrac) monté sur pied. La décoration du lobby, réalisée par Jacques Garcia, le fameux décorateur français (il a notamment à son actif : La Durée sur les Champs-Elysées et l’hôtel Costes à Paris) est de style égyptien-second Empire. Un sphinx en terre cuite (XIXe siècle) rapporté de France trône sur un socle au centre du hall. Tandis que les cadres des portes ont été remplacés par des portiques à l’égyptienne. Encadrés de part et d’autre par une série de caryatides à têtes dorées, des canapés et fauteuils en velours grenat assortis de petites tables Napoléon III constituent l’ameublement du salon. Dont la particularité reste la bibliothèque. S’étendant sur plusieurs pans de murs, elle offre quelque 5 000 volumes anciens, à reliures en cuir. «Il y a là des ouvrages divers. Des romans classiques, des livres d’art, d’architecture, de décoration, des essais historiques, des encyclopédies, des collections complètes…», signale M. Chardigny. «Les plus anciens remontent aux alentours de 1830». Les livres sont d’ailleurs répartis dans tout l’hôtel. Aux étages, sur les paliers des chambres, dans le restaurant. Seule, la terrasse, agréablement aménagée en jardin suspendu, avec mini-piscine, pergola et fauteuils de rotin, échappe à l’ambiance «rétro-intello» de l’hôtel. Mais la vue panoramique qu’elle donne sur le centre de Beyrouth respecte l’esprit de panachage de l’Albergo.
Rue Abdel Wahab el-Inglizi, un immeuble ancien à la façade rénovée abrite un hôtel de charme. L’Albergo, une escale exotique, à la décoration conçue comme une «invitation au voyage», dans l’esprit de l’écrivain-navigateur, Pierre Loti. Dans l’entrée, discrète, une grande volière-kiosque, début du siècle, donne le ton : halte hors temps et douceur de vivre. Ici...