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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Congrès de Fatka - Quatre proches collaborateurs de Jean-Paul II au Liban Encore et toujours la conversion des mentalités

Quatre proches collaborateurs de Jean-Paul II au Liban, pour suivre les travaux du 1er congrès des patriarches et évêques catholiques d’Orient, le fait mérite d’être signalé. Le cardinal Edward Cassidy, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a rejoint hier à Beyrouth les cardinaux Francis Arinze (dialogue interreligieux), Alfonso Lopez Trujillo (Famille) et Schotte (synode des évêques), qui se trouvent sur place depuis plusieurs jours. On attend encore l’arrivée du cardinal Achille Silvestrini, préfet de la Congrégation des Églises orientales. L’une des premières choses que le cardinal Cassidy a faite, hier, c’est de visiter l’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh. Une visite de courtoisie naturelle, mais dont le Vatican espère, peut-être, qu’elle fera pencher le cœur de l’Église orthodoxe vers ces Églises-sœurs qui vivent le tourment d’une double fidélité à leurs racines et à la communion avec Rome, impossible à assumer pleinement. Après le cardinal Arinze, c’était au tour du cardinal Schotte d’intervenir en assemblée générale. Secrétaire du synode des évêques, l’institution qui a organisé le synode sur le Liban, le cardinal Schotte apprécie en connaisseur la mécanique présidant aux travaux du congrès. Son intervention a porté sur la collégialité et la communion dans l’Église. «Le poids historique des rivalités et des divisions ecclésiales ne peut être résolu ni effacé par un trait de plume, dit-il. Il s’agit donc d’opérer une vraie conversion de mentalité qui permette de retrouver une dimension authentique ecclésiale, sous ses aspects de communion et de collégialité. En son temps, l’assemblée spéciale du synode des évêques pour le Liban avait dû affronter cette question brûlante. Fort malheureusement, cette problématique n'est pas circonscrite au seul Liban, mais se retrouve dans d'autres Églises particulières. Cette absence de sens de l’Église comme mystère de communion blesse et mutile ce corps dont le Christ est la tête». Après s’être écoutés en assemblée générale, les congressistes se sont divisés hier en cercles de partage, et ont reçu un livret contenant un résumé, en trois chapitres, des principaux thèmes abordés durant le congrès (mission des églises orientales catholiques – fondements de leur témoignage – engagement œcuménique et dialogue interreligieux). Ils en parleront à loisir, et un rapporteur dans chaque cercle fera la synthèse des interventions des uns et des autres. Ces rapports seront transmis à un groupe de conseillers qui les traduiront en propositions. Ces dernières, après approbation par les petits cercles, seront soumises au vote en assemblée générale. La boucle sera bouclée, tout le monde aura écouté tout le monde, et les propositions concrètes faisant l’unanimité et susceptibles d’aider les Églises à mieux assumer leur identité et leur mission, verront le jour. L’unification de la date de Pâques entre catholiques et orthodoxes figure au nombre des points soumis au débat. Cette question peut paraître négligeable, au regard de questions apparemment plus urgentes, comme les moyens de freiner l’émigration des chrétiens (en Terre sainte, en Irak) ou les appels à l’aide désespérés lancés par certaines Églises manquant de prêtres (Libye, Algérie, Turquie), ou les efforts déployés par certaines Églises pour faire respecter des droits qui ne leur sont reconnus que théoriquement. Pourtant, il s’agit d’une aspiration profonde à laquelle les chrétiens, dans leur immense majorité, sont acquis. Pour certains, il s’agit d’un de ces gestes prophétiques qui pourraient débloquer une situation sans issue, comme celle de l’unité des chrétiens, et paver la voie à une paix authentique au Moyen-Orient. Difficile à croire. Mais après tout, qui aurait cru que l’empire communiste imploserait comme il l’a fait ? Une messe a été célébrée hier, en la basilique de Harissa, à l’intention du Congrès. Le 13 mai est le jour anniversaire de l’attentat contre le pape Jean-Paul II, et celui de Notre-Dame de Fatima. Il a coïncidé, cette année, avec la fête de l’Ascension. Dans l’espérance, pourquoi ne pas voir un jour tous les chrétiens du Moyen-Orient en synode ?
Quatre proches collaborateurs de Jean-Paul II au Liban, pour suivre les travaux du 1er congrès des patriarches et évêques catholiques d’Orient, le fait mérite d’être signalé. Le cardinal Edward Cassidy, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a rejoint hier à Beyrouth les cardinaux Francis Arinze (dialogue interreligieux), Alfonso...