Yougoslavie - Les efforts diplomatiques se heurtent à des complications Moscou tape du poing sur la table (photo)

Démission de Primakov, critiques russes, crise avec Pékin : les obstacles se multiplient pour les États-Unis et leurs alliés dans la recherche d’une solution diplomatique dans le conflit du Kosovo. Quelques heures avant l’arrivée en médiateur du président français Jacques Chirac à Moscou, Boris Eltsine a en effet tapé du poing sur la table menaçant de retirer la Russie du processus international de négociations, laissant ainsi éclater sa mauvaise humeur devant le refus des pays de l’Otan de prendre davantage en compte les positions russes sur le conflit. Ses proches ont précisé que la Russie ne voulait pas se satisfaire «d’un rôle de courrier technique chargé de transmettre les propositions d’un pays à l’autre». Réponse immédiate et conciliante de Washington : «La Russie a joué un rôle constructif dans le conflit et nous nous attendons à ce qu’elle continue», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Joe Lockhart. «Plutôt que de mettre l’accent là-dessus, nous préférons mettre l’accent sur le fait que le secrétaire d’État adjoint Strobe Talbott va rencontrer Viktor Tchernomyrdine et que le processus continue», a ajouté M. Lockhart, affichant ainsi la volonté américaine de désamorcer toute polémique qui viendrait s’ajouter à la crise qui couve toujours avec Pékin. La Chine et la Russie disposent, en effet, d’un droit de veto au Conseil de sécurité et détiennent de ce fait la clé d’un règlement négocié par le biais des Nations unies.