Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Palestine - Aboul Aynain promu au rang de général Arafat porte l'affaire devant la Ligue arabe

L’affaire Aboul Aynaïn a pris en très peu de temps des proportions inattendues. De fait, 48 heures après le verdict rendu par contumace à l’encontre du chef arafatiste, le président Yasser Arafat a jugé que «cette affaire constituait une atteinte au peuple palestinien et a décidé d’en saisir la Ligue arabe». Abou Ammar a poussé la provocation jusqu’à promouvoir au rang de «général» le «colonel» Sultan Aboul Aynaïn, le désignant de surcroît membre du Conseil révolutionnaire du Fateh, et donc automatiquement membre du Conseil national palestinien qui tient lieu de Parlement. Cette promotion a été aussitôt saluée par une explosion de joie au camp de Rachidiyé où réside le responsable palestinien. Comment les autorités officielles réagissent-elles au défi que leur lance Yasser Arafat et son «enfant chéri» Aboul Aynaïn ? Les camps en ébullition, l’opposition déclarée au verdict, l’organisation de sit-in… Beyrouth verrait dans cette «campagne suspecte» une tentative «de semer la discorde entre Libanais». L’État serait déterminé à faire respecter la loi, «toute tentative de s’y soustraire étant d’ores et déjà vouée à l’échec». Quoi qu’il en soit, le ministre de la Justice Joseph Chaoul doit tenir une réunion, dans les prochaines heures, avec le procureur général de la République Adnan Addoum pour étudier les mesures à prendre à la lumière des dernières positions prises par le chef du Fateh au Liban. Mais l’affaire ne risque-t-elle pas d’échapper à la justice à mesure qu’elle se politise ? À en croire Sultan Aboul Aynaïn, «la question est désormais à l’ordre du jour de la Ligue arabe et sera examinée à la première réunion des représentants des États membres de la Ligue». Selon lui, des contacts à propos du verdict prononcé mercredi soir par le Tribunal militaire de Beyrouth ont été établis avec le représentant du Liban auprès de la Ligue arabe, avec le président égyptien Hosni Moubarak et avec le secrétaire général de la Ligue Esmat Abdel Méguid. Le Fateh «n’est pas une bande armée, et je pense que cette décision judiciaire est un préambule à un projet politique visant les Palestiniens du Liban», a-t-il ajouté. Affirmant enfin qu’il ne comptait pas quitter le Liban pour gagner Gaza dans les circonstances actuelles, Abou Aynaïn a précisé à ce sujet : «Mon retour en Palestine aura lieu dans le cadre d’une solution globale au problème des réfugiés palestiniens au Liban».
L’affaire Aboul Aynaïn a pris en très peu de temps des proportions inattendues. De fait, 48 heures après le verdict rendu par contumace à l’encontre du chef arafatiste, le président Yasser Arafat a jugé que «cette affaire constituait une atteinte au peuple palestinien et a décidé d’en saisir la Ligue arabe». Abou Ammar a poussé la provocation jusqu’à promouvoir au...