Parrainage et adoption(photos)

L’adoption étant une pratique non acceptée dans la religion musulmane, le système de parrainage prend la place. Un accord signé entre l’institution charitable et le couple de parrains fait de ce dernier le garant de l’enfant abandonné, jusqu’à ce qu’il soit capable de subvenir, seul, à ses besoins. «Un couple marié et n’ayant pas d’enfant se présente à l’orphelinat et remplit une application de parrainage. Un comité formé d’un sociologue, d’un psychologue, d’un médecin et de juges étudie la demande et mène une enquête auprès du couple, lequel devrait présenter les conditions requises, d’ordre surtout moral», explique Mlle el-Baba, Le sociologue suit le cas de l’enfant adopté et continue à visiter le foyer des garants pendant plusieurs semaines. «Nous n’acceptons aucun argent en échange car en assurant des parrains à l’enfant abandonné notre but est humanitaire et social, non commercial», tient à préciser Mlle el-Baba. À noter que l’enfant pris en charge ne peut pas hériter de ses parrains. Toutefois, ceux-là peuvent lui ouvrir un compte en banque ou bien lui léguer un terrain. À l’orphelinat Saint-Vincent-de-Paul à Achrafieh, l’adoption est une pratique fréquente. «Nous avons, à l’heure actuelle, plus de 25 demandes d’adoption», affirme sœur Isabelle, directrice de la crèche. Les conjoints ayant fait un mariage ecclésiastique, n’ayant pas plus d’un enfant et n’ayant pas dépassé la quarantaine, ont droit à l’adoption. «La plupart des enfants trouvés que nous accueillons sont de couleur. Ceux-là sont adoptés par des étrangers, des Français surtout», dit-elle. Le coût de l’adoption s’élève jusqu’à 3 000$ au grand maximum, frais que dépense l’orphelinat pour la légalisation des papiers, les actes juridiques, le passeport, le visa, l’entretien médical de l’enfant et le tribunal d’instance.