Argentine De la Rua, nouveau président

Fernando De la Rua, candidat de l’opposition du centre gauche argentin, a été élu au premier tour à la présidence de l’Argentine et a promis de mener une véritable «révolution morale» pour assainir les mœurs politiques dans son pays. Le maire de Buenos Aires, dont la sobriété tranche avec le style flamboyant de son prédécesseur, le péroniste Carlos Menem, a réuni sur son nom près de la moitié des suffrages, un score suffisant pour défaire dès le premier tour son rival, le candidat péroniste Éduardo Duhalde. Il s’est aussitôt engagé à remédier aux difficultés sociales caractérisées par un taux de chômage élevé (14,5 %), un fossé croissant entre riches et pauvres (45 % des enfants de moins de quatorze ans vivent en dessous du seuil de pauvreté) et par une corruption généralisée, considérés comme le talon d’Achille des dix ans de pouvoir de Carlos Menem. Mais Carlos Menem, empêché par la Constitution de briguer un troisième mandat consécutif, entend bien tenter de redonner le pouvoir aux siens en remportant les élections de 2003.