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Actualités - INTERVIEWS

Vie politique - Le député du Metn s'en prend à Murr N. Lahoud préconise un changement de Cabinet

Bien qu’allié pendant des années au Premier ministre Sélim Hoss dans le cadre du bloc parlementaire de La Rencontre nationale, M. Nassib Lahoud a déclaré hier soir que si le gouvernement actuel venait à poser la question de confiance à l’Assemblée nationale, il voterait personnellement contre. Le député a certes nuancé son opposition à la politique du Cabinet Hoss en affirmant qu’il n’irait tout de même pas jusqu’à réclamer un vote de défiance. Il a toutefois souhaité un changement ou au moins un remaniement ministériel de sorte que le ministre de l’Intérieur Michel Murr soit exclu de l’équipe au pouvoir, laquelle aura pour tâche essentielle la supervision des prochaines élections législatives. Dans une interview à la Future TV, M. Lahoud a critiqué pour la première fois le ministre de l’Intérieur, en réponse à une question concernant les poursuites judiciaires engagées contre nombre de personnalités administratives ou politiques de la nouvelle opposition. Selon lui, il est inadmissible que M. Murr, qui a activement participé aux gouvernements Hariri, se trouve aujourd’hui dans le camp de ceux qui réclament des comptes à leurs prédécesseurs. M. Lahoud a souligné dans ce cadre la nécessité d’engager des poursuites sur des critères bien définis de sorte que ces poursuites ne soient pas assimilées à des règlements de compte. Or, le député du Metn estime que ces poursuites sont arbitraires. Qui plus est, ajoute-t-il, le clientélisme continue à prévaloir dans les nominations administratives. C’est essentiellement le ministre Murr qui en décide, a-t-il dit. M. Lahoud a déploré d’autre part que les décisions au sein du gouvernement soient prises par un petit nombre de ministres dont évidemment, M. Murr. Conclusion, affirme-t-il : le président Hoss doit à tout prix remanier son gouvernement, notamment à l’approche des législatives, car, pour lui, l’actuel ministre de l’Intérieur n’est pas homme à organiser des élections libres. À propos des législatives, M. Lahoud a affirmé que rien ne justifiait le retard mis par le Cabinet à l’élaboration du projet de loi, et surtout pas les informations selon lesquelles le scrutin serait reporté en raison d’un éventuel retrait des forces israéliennes du Liban-Sud avant le 7 juillet prochain. «Est-il permis que le Premier ministre israélien décide du sort des élections libanaises ?», s’est exclamé M. Lahoud avant de poursuivre : «Si le retrait a effectivement lieu durant cette période, rien n’empêche à ce moment de retarder de quelques semaines l’opération électorale en attendant d’adapter la loi à la nouvelle situation née au Sud». Le député estime enfin que le président de la République, le général Émile Lahoud, doit intervenir auprès du gouvernement pour le presser d’accélérer l’élaboration du projet de loi. M. Lahoud a en outre évoqué un certain nombre de sujets d’actualité tels que la loi sur l’enrichissement illicite, qu’il considère «indispensable» ; la loi sur la décentralisation administrative, «qui doit être examinée de manière plus approfondie»; ainsi que «le manque d’objectivité des médias officiels utilisés pour contrer l’opposition».
Bien qu’allié pendant des années au Premier ministre Sélim Hoss dans le cadre du bloc parlementaire de La Rencontre nationale, M. Nassib Lahoud a déclaré hier soir que si le gouvernement actuel venait à poser la question de confiance à l’Assemblée nationale, il voterait personnellement contre. Le député a certes nuancé son opposition à la politique du Cabinet Hoss en...