Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Education - Les écoles privées rejettent les doléances des instituteurs Le syndicat des enseignants menace de recourir aux grèves perlées

Le président du syndicat des enseignants Georges Saadé a confirmé hier l’ordre de grève des instituteurs du secteur privé les 20 et 21 octobre. Auparavant dans la journée, les écoles avaient demandé aux enseignants de considérer ces deux jours comme ouvrables. Laquelle des deux parties cédera en premier ? Difficile de le prévoir dans la mesure où les positions paraissent éloignées. M. Saadé a ainsi affirmé que «si le gouvernement n’approuve pas les revendications des enseignants, il y aura d’autres grèves». Quid des élèves qui rateraient de ce fait des heures de cours ? M. Saadé rappelle à ce sujet que selon la loi, la rentrée des écoles est fixée au 1er octobre. «Or les établissements privés ont violé la loi et ont commencé l’année scolaire le 28 septembre. Par conséquent, a-t-il ajouté, une grève de 48 heures ne portera pas préjudice aux élèves. Qu’on nous retranche donc deux jours de salaire, il nous reste beaucoup à réclamer des propriétaires des écoles privées». Que veut le syndicat des enseignants ? Il se défend de réclamer une augmentation de salaires, préférant parler, d’un «réajustement» s’inscrivant dans le cadre de l’échelle des salaires. M. Saadé précise à ce sujet : «Le gouvernement n’a pas le droit de pratiquer la politique des deux poids deux mesures. Quand il accorde une augmentation aux instituteurs du secondaire public il doit tenir compte de tous les cycles de l’enseignement». «En effet, a-t-il poursuivi, l’échelle des salaires définie par la loi 661/97 ne fait aucune distinction entre les enseignants des différents cycles». Concernant les répercussions qu’un éventuel «réajustement» aurait sur les écolages, M. Saadé se montre catégorique : «Le syndicat des écoles privées n’a qu’à demander à ses adhérents de réduire leurs bénéfices et donc les frais de scolarité». Et de se déchaîner contre les administrations des établissements privés, les accusant d’exercer des pressions sur les instituteurs pour les empêcher d’observer la grève. Le point de vue des écoles Le syndicat des écoles privées a publié de son côté un communiqué exhaustif dans lequel il rejette l’ordre de grève, demandant aux instituteurs de rejoindre leur poste comme d’ordinaire. Selon lui, les doléances du syndicat des enseignants sont «injustifiées». Le communiqué rappelle ainsi que «des augmentations substantielles» de salaire avaient été accordées aux enseignants dès le 1er janvier 1996. Ces majorations ont lourdement grevé le budget des parents du fait de l’augmentation des frais de scolarité, au point qu’ils sont parfois dans l’incapacité de les régler. «C’est dans ce climat de crise (socio-économique) que le syndicat des enseignants a décidé de réclamer une nouvelle augmentation sous prétexte que les collègues du public ont obtenu certains avantages», affirme le communiqué des écoles privées, avant de réfuter les justifications données par le syndicat des enseignants. Il estime ainsi qu’en 1996, celui-ci s’était engagé à ne plus réclamer de nouvelles majorations de salaire. Selon les établissements scolaires privés, les comités de parents doivent assumer leurs responsabilités «pour éviter des augmentations de salaire injustifiées qui auront de toute évidence des répercussions négatives sur l’avenir des enseignants eux-mêmes». Le syndicat des écoles privées va encore plus loin dans sa mise en garde en affirmant que des «majorations de salaire inconsidérées» conduiront les écoles à la faillite et les enseignants au chômage.
Le président du syndicat des enseignants Georges Saadé a confirmé hier l’ordre de grève des instituteurs du secteur privé les 20 et 21 octobre. Auparavant dans la journée, les écoles avaient demandé aux enseignants de considérer ces deux jours comme ouvrables. Laquelle des deux parties cédera en premier ? Difficile de le prévoir dans la mesure où les positions paraissent...