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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - La Finul estime improbable un départ israélien Informations contradictoires sur un éventuel retrait de Hasbaya

Les informations les plus contradictoires continuaient à circuler hier sur l’éventualité d’un retrait partiel israélien du Liban-Sud, en particulier de la région de Hasbaya, dans le secteur oriental de la zone occupée. Alors que de nombreux observateurs notent qu’en l’absence d’une reprise des négociations de paix entre Israël et la Syrie, un tel retrait paraît de plus en plus probable, d’autres l’écartent pour le moment, comme le conseiller politique de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) Timour Goksel, ou affirment ne pas avoir d’informations à ce sujet, tel l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth David Satterfield. M. Satterfield était interrogé par la presse à l’issue d’un entretien avec le ministre de l’Information Anouar el-Khalil. «Mon gouvernement n’a pas d’éléments» sur l’éventualité d’un retrait israélien de la région de Hasbaya, a-t-il affirmé, avant d’ajouter que les seuls renseignements dont il disposait lui-même étaient ceux fournis par la presse. M. Goksel a pour sa part été plus loin encore, estimant improbable un retrait partiel imminent de Hasbaya. «Non, je ne m’attends pas un retrait de cette région», a-t-il indiqué à l’AFP, qui lui demandait s’il avait des indices à ce sujet. «Les Israéliens, a-t-il précisé, n’ont plus de présence fixe dans la région de Hasbaya depuis trois ans. Je ne vois donc pas l’intérêt de leur retrait de cette région où leurs soldats ne courent pas de risques». «De plus, il n’y a pas de signes sur le terrain en ce sens», a souligné M. Goksel, qui est également porte-parole de la Finul. Il a par ailleurs estimé que la politique israélienne au Liban-Sud n’avait pas changé avec la prise de fonction en juillet du gouvernement d’Ehud Barak. Selon lui, le recours aux bombardements aériens quasi quotidiens du Liban-Sud depuis la mi-juillet relève de «pure tactique». «C’est de l’artillerie volante. Ils ne veulent pas de pertes dans leurs rangs et c’est le meilleur moyen de parvenir à ce but. L’artillerie peut faire des erreurs et causer des pertes civiles alors que le contrôle des missiles tirés par l’aviation est plus précis. Je ne vois rien de politique dans cette mesure, ils usent de l’aviation au lieu de l’artillerie», a-t-il ajouté. Un triple intérêt Pour en revenir à la question de Hasbaya, c’est en fait à la faveur de la fermeture il y a deux jours du passage de Zemraya, qui commande l’accès à cette région, que les rumeurs sur un éventuel retrait israélien ont resurgi. Néanmoins, à part cette fermeture, «provisoire», selon l’Armée du Liban-Sud (ALS), rien de tangible n’est pour l’instant apparu sur le terrain. Jeudi, le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, avait démenti l’existence de préparatifs pour un retrait, partiel ou total, «sans accord» préalable avec le Liban et la Syrie. Mais à Beyrouth, nombre d’analystes libanais et étrangers estiment que si les négociations ne reprenaient pas rapidement, les Israéliens ne resteraient pas inactifs. «M. Barak privilégie un accord de sécurité avec le Liban et la Syrie, mais il ordonnera le retrait même sans être parvenu à un accord», a souligné un diplomate occidental. De source proche des services de renseignements libanais, l’armée israélienne pourrait se retirer totalement et maintenir avec la seule ALS une «zone de sécurité» réduite aux frontières quelque peu modifiées de «l’enclave» du temps de Saad Haddad, qui commandait la milice, appelée alors Armée du Liban libre (1975-1984). Cela signifierait un retrait majeur du secteur oriental, notamment de Hasbaya, où une centaine de soldats israéliens sont postés, et quelques reculs mineurs en bordure de la zone occupée dans les secteurs central et occidental. Des experts militaires occidentaux ne croient cependant pas à un retrait intégral pour l’instant, ni à une zone confiée à l’ALS, à laquelle, a indiqué l’un de ces experts à l’AFP, l’État hébreu pourrait attribuer seulement des tâches de gardes-frontière basés en Israël. En revanche, sauf déblocage avec Damas, Israël a un triple intérêt, politique, diplomatique et militaire à un retrait au moins partiel, estimait-on de plusieurs sources diplomatiques à Beyrouth. D’abord, M. Barak a promis à ses électeurs de retirer toutes les troupes israéliennes d’ici au 7 juillet 2000. Ensuite, sur le plan militaire, la région de Hasbaya constitue un saillant, plus exposé qu’une ligne de front rectiligne. Le dernier objectif, diplomatique, serait, selon les mêmes sources, de faire pression sur Damas pour hâter la reprise des pourparlers.
Les informations les plus contradictoires continuaient à circuler hier sur l’éventualité d’un retrait partiel israélien du Liban-Sud, en particulier de la région de Hasbaya, dans le secteur oriental de la zone occupée. Alors que de nombreux observateurs notent qu’en l’absence d’une reprise des négociations de paix entre Israël et la Syrie, un tel retrait paraît de...