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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Centre-Ville Me Moghrabi relance sa campagne contre Solidere

Un avocat de Beyrouth, Mohammed Moghrabi, a relancé hier, dans une conférence de presse, la cause des ayants droit du centre-ville, réclamant non moins que l’ouverture d’une enquête sur la société Solidere, et son éventuelle dissolution. Me Moghrabi a rappelé, dans sa conférence de presse, que le CDR, sur ordre de la Cour des comptes, a actionné en justice la société Solidere, à laquelle il réclame le remboursement de 5 milliards de LL, somme des traitements payés aux membres des commissions d’évaluation des biens-fonds, entre 1993 et 1997, sans que ces ordres de paiement ne correspondent à des sommes inscrites au budget ou fassent l’objet d’un ordre de paiement officiel. En moyenne, a précisé Me Moghrabi, chaque commission a touché, entre ces deux dates, quelque 500 millions de LL (environ 350 000 USD). Ces paiements se sont poursuivis jusqu’à la fin du mandat de M. Nabil el-Jisr, soit jusqu’à fin janvier 1999. De sorte que le CDR devrait réclamer le remboursement de deux années supplémentaires. Considérant que ces fonds ont été dépensés de façon illégale, et que des traitements de cet ordre peuvent être assimilés à des pots de vin versés à des membres de la magistrature, Me Moghrabi a demandé l’ouverture d’une enquête sur la façon dont la société Solidere a été créée, et aux magistrats concernés encore en exercice, de suspendre volontairement toute activité, pour permettre à la justice de suivre son cours. Me Moghrabi a rappelé avec quelle facilité tous ceux qui engageaient des procès contre Solidere étaient déboutés. Il a noté, en particulier, que la société, après avoir vainement attendu une décision de l’ancien mohafez de Beyrouth Nicolas Saba en la matière, avait obtenu d’un juge de référés le droit de démolir l’immeuble Khayat, sur lequel la société ne parvenait pas à prouver ses droits. «Nous sommes en présence d’un grand scandale, d’un projet global de l’ancien chef du gouvernement dont le but était de consolider sa mainmise sur les centres de décisions administratifs, sécuritaires et judiciaires, avec pour fins dernières la création de la société Solidere». «Ceux qui pensent que la société Solidere est un fait accompli irréversible se trompent», a conclu Me Moghrabi.
Un avocat de Beyrouth, Mohammed Moghrabi, a relancé hier, dans une conférence de presse, la cause des ayants droit du centre-ville, réclamant non moins que l’ouverture d’une enquête sur la société Solidere, et son éventuelle dissolution. Me Moghrabi a rappelé, dans sa conférence de presse, que le CDR, sur ordre de la Cour des comptes, a actionné en justice la société...