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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Joumblatt à Chaoul : vous auriez voulu nous jeter tous en prison

Entouré des membres du bloc parlementaire qu’il préside, M. Walid Joumblatt s’en est violemment pris au pouvoir, accusant le gouvernement d’avoir élaboré le projet de loi sur l’enrichissement illicite «pour pouvoir jeter ses détracteurs en prison». Auparavant, le député du Chouf s’adresse en ces termes à ceux qui avaient cité son père en évoquant la première loi sur l’enrichissement illicite : «Laissez-le reposer en paix dans sa tombe. Heureusement qu’il n’est plus là pour assister à cette mascarade». Après avoir rappelé les circonstances qui avaient poussé Kamal Joumblatt à soulever le problème de l’enrichissement illicite, M. Joumblatt note que «l’équilibre politique est aujourd’hui rompu». Il poursuit sur un ton sarcastique : «Lorsqu’il avait prononcé son discours d’investiture, le président Lahoud avait attaqué la classe politique à tel point que nous n’avons plus osé sortir de l’hémicycle. Nous sommes restés donc à l’intérieur. Il y avait beaucoup de monde à l’extérieur et nous l’avons applaudi». Après avoir fait état d’un changement au niveau des rapports de force, dans le pays, M. Joumblatt évoque l’ouverture de dossiers judiciaires. L’ancien mohafez de Beyrouth «Nicolas Saba a été emprisonné 60 jours durant avant d’être relâché. Pourquoi ? Parce que le métropolite (Élias) Audeh avait intercédé pour lui». Il insiste sur la fragilité de l’équilibre politique et critique la volonté du pouvoir de «changer la classe politique, sous prétexte de la transparence, un slogan américain qui appelle au changement de cette classe favorable à la Syrie et qui a barré la route devant (l’accord du) 17 mai en faisant face à Israël». S’adressant ensuite au ministre de la Justice, M. Joseph Chaoul, il déclare : «Je suis un chef de milice qui parle, mais votre Palais de justice regroupe des milices que vous cautionnez. Qui peut me protéger contre les “bons citoyens”, ces auteurs des notes d’information anonymes qui peuvent m’envoyer en prison ? Si vous le pouviez, vous nous auriez tous jetés à Roumieh. Mais vous n’y êtes pas arrivés et c’est pourquoi vous avez élaboré ce projet de loi». Déplorant «l’absence d’institutions au Liban», M. Joumblatt souligne qu’il était dans le passé en faveur de la levée du secret bancaire». «Mais aujourd’hui, a-t-il poursuivi, je refuse de me plier devant les revendications sionistes en Suisse, en Suède et au Liban. Le problème est d’ordre politique».
Entouré des membres du bloc parlementaire qu’il préside, M. Walid Joumblatt s’en est violemment pris au pouvoir, accusant le gouvernement d’avoir élaboré le projet de loi sur l’enrichissement illicite «pour pouvoir jeter ses détracteurs en prison». Auparavant, le député du Chouf s’adresse en ces termes à ceux qui avaient cité son père en évoquant la première loi...