Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Forcing diplomatique français Beyrouth doute toujours des intentions de Barak

À Beyrouth, on doute toujours des intentions de Barak. Des sources informées, qui suivent de près la question des négociations, relèvent que ce que fait le Premier ministre israélien contredit totalement ce qu’il proclame. Tandis qu’il ne cesse de répéter qu’il veut se retirer du Liban-Sud avant le 7 juillet, ses troupes multiplient les agressions et procèdent à une alarmante escalade en recourant lourdement aux bombardements aériens. Cependant les Américains, les Français et d’autres Occidentaux affirment aux Libanais que Barak est sérieux dans son engagement de retrait. Le coordonnateur américain des pourparlers, M. Dennis Ross, indique tout à la fois que Barak est sérieux mais qu’on ne saurait affirmer que le retrait aurait effectivement lieu. Il ajoute que son gouvernement admet le jumelage des deux volets libanais et syrien, en s’efforçant de faire redémarrer les pourparlers et de veiller à l’application des accords israélo-palestiniens de Charm el-Cheikh. La France de son côté estime, comme l’a souligné M. Hubert Védrine à l’issue de sa visite en Israël et à Gaza, que Barak est sincère quant à son intention de se retirer du Liban-Sud. Mais Paris n’hésite pas à se demander si ce n’est pas là une attitude d’ordre tactique ou une forme de pression. Les Français se demandent aussi si le retrait israélien du Sud aurait lieu quel que soit l’état des négociations avec la Syrie… Les sources locales indiquent que la tournée régionale du ministre français des Affaires étrangères vise à informer les parties prenantes que son pays est disposé à offrir toute aide pour contribuer à l’opération de paix et pour dégager les pourparlers syro-israéliens de l’ornière où ils se sont enlisés. Selon ces mêmes diplomates, M. Védrine s’est aperçu qu’il subsiste nombre de difficultés qui nécessitent d’être traitées assez vite, en profitant du climat positif actuel, Syriens et Israéliens semblant prêts à reprendre le dialogue. Les sources locales sont d’accord du reste avec les Français pour estimer que le facteur de célérité est important dans la mesure où l’an prochain les Américains seront monopolisés par leurs présidentielles. Il faut donc qu’auparavant on ait réussi à faire redémarrer les pourparlers syro-israéliens et israélo-libanais. À ce sujet ces mêmes responsables soulignent que la situation au Sud reste préoccupante et que Washington comme Paris s’en inquiètent autant que Beyrouth, dans la mesure où l’escalade risque de compromettre la relance du processus de paix. Les diplomates locaux relèvent que Paris a déployé de considérables efforts, tant durant le sommet de la francophonie tenu au Canada qu’à l’assemblée générale de l’Onu à New York pour une action diplomatique de détente. Ainsi l’un des buts de la visite de M. Védrine en Israël, faisant suite à la visite de Barak à Paris, était de décrisper les relations franco-israéliennes, pour permettre à la diplomatie française d’être plus efficiente sur le plan régional. À noter que M. Védrine est attendu à Damas et à Beyrouth entre le 10 et le 15 novembre prochain. Ces deux capitales sont favorables à une action française et européenne plus soutenue, aux côtés des Américains. Parallèlement, les Américains et les Français suivent l’évolution positive de la santé du ministre syrien des Affaires étrangères M. Farouk el-Chareh, dans l’espoir qu’il pourra animer les négociations lors de leur reprise.
À Beyrouth, on doute toujours des intentions de Barak. Des sources informées, qui suivent de près la question des négociations, relèvent que ce que fait le Premier ministre israélien contredit totalement ce qu’il proclame. Tandis qu’il ne cesse de répéter qu’il veut se retirer du Liban-Sud avant le 7 juillet, ses troupes multiplient les agressions et procèdent à une...