Liban-UE Le président finlandais aujourd'hui à Beyrouth

Le chef de l’État finlandais, Martti Ahtisaari, qui préside actuellement l’Union européenne, arrivera aujourd’hui à Beyrouth pour une visite officielle de quatre heures au cours de laquelle il rencontrera notamment le président de la République Émile Lahoud et le Premier ministre Sélim Hoss. Le Liban est la quatrième et dernière étape d’une tournée qui a déjà englobé la Syrie, Israël et l’Autorité palestinienne. Des sources diplomatiques libanaises et européennes indiquent que la tournée de M. Ahtisaari dans la région vise à confirmer la détermination de l’UE à jouer un rôle politique dans le processus de règlement au Proche-Orient aux côtés des États-Unis. Les mêmes sources soulignent toutefois que le président finlandais n’est guère porteur de nouvelles idées dans ce cadre. Il s’agirait en effet d’une mission d’information qui permettrait à M. Ahtisaari de se faire une idée globale des problèmes en suspens pour tenter d’y trouver les solutions adéquates. Jusqu’à présent, les résultats de la tournée sembleraient plutôt positifs. De fait, à Jérusalem, le président finlandais s’était dit «optimiste quant à la reprise des négociations de paix suite à ses rencontres avec le président syrien Hafez el-Assad et avec le Premier ministre Ehud Barak». Le discours que tiendront les responsables libanais à M. Ahtisaari se résume comme suit : attachement aux résolutions de la conférence de Madrid et au principe de la terre contre la paix ; reprise des négociations de là où elles s’étaient arrêtées en 1996 ; retrait total et inconditionnel des forces israéliennes du Sud et de la Békaa-Ouest ; rejet catégorique de toute implantation palestinienne au Liban. Helsinki est d’autant plus concernée par la situation au Liban qu’elle entretient un bataillon finlandais au sein de la Finul. Qui plus est, sa candidature au poste de commandement de la force de paix onusienne est sérieusement envisagée. Selon les sources susmentionnées, M. Ahtisaari s’est d’ailleurs informé de la situation au Sud et dans la Békaa-Ouest à Damas et Tel-Aviv. D’autre part, il s’est enquis auprès du Premier ministre Barak de la date à laquelle il comptait effectivement retirer les troupes israéliennes du Liban. Autre sujet qui sera sans doute évoqué lors des entretiens du responsable finlandais à Beyrouth : l’adhésion du Liban au partenariat euro-méditerranéen.