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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Finances - Réunion de spécialistes du CCF à Beyrouth La politique du dollar fort est mise entre parenthèses

Samedi dernier, les responsables du Crédit commercial de France au Liban ont organisé un séminaire sur les perspectives des marchés financiers. Cette réunion, qui a eu lieu à l’hôtel Bristol, a permis à des spécialistes français, dont le chef économiste du CCF Paris, M. Antoine Brunet, ou encore Mme Dominique Bourjac, directrice au CCF pour les marchés financiers, d’exposer un point de vue actualisé de la situation économique et financière mondiale. Les conférences ont été sous-tendues par la nouvelle conjoncture économique mondiale. Après les crises dans les pays émergents, la reprise internationale se confirme. Le taux de croissance mondial pourrait, en l’année 2000, atteindre plus de 3 %. À ce niveau, les banques centrales dans leur ensemble qui ont lutté ces dernières années contre l’inflation risquent de s’opposer à un affaiblissement du dollar. Pour autant, selon les spécialistes réunis au Bristol, de nouveaux mécanismes tels le New paradigm ou encore le wealth effect permettent d’espérer des taux de croissance au-delà des 2 % par an sans risquer le retour d’une forte inflation. Même les places d’Asie du sud-est semblent vivre à l’heure de la reprise mondiale. Un seul point d’ombre, le Japon, dont l’État doit financer la relance. Celui-ci doit donc émettre un fort volume de bons ce qui risque de déséquilibrer un marché déjà encombré d’obligations. Toujours selon M. Brunet, pour sa part, la FED devrait continuer à s’opposer à une croissance du PIB supérieure à 3,5 %, au nom du risque inflationniste, mais en réalité pour limiter le déficit extérieur ; la politique du dollar fort devrait être mise entre parenthèses. Enfin, la BCE devrait remonter la parité euro/dollar au profit de la monnaie européenne avant la fin de l’année en cours. Un élément intéressant, pour le Liban, de façon sous-jacente, a été mis en évidence : aux États-Unis, la reprise de la consommation s’est effectuée sans que les salaires augmentent considérablement. Cela a d’ailleurs contribué à maintenir un taux d’inflation bas, malgré la reprise. En fait, une «richesse», accumulée par l’épargne et le jeu des placements financiers des ménages, a vu le jour et a permis aux Américains de consommer plus, sans que leurs revenus directs progressent fortement. Ainsi, s’agissant du Liban, l’épargne et l’enrichissement par les produits financiers étant à son comble, une relance de la consommation et donc de l’économie serait possible, même si la situation de la part d’économie productive ne s’améliore pas franchement. Pour ce faire, les Libanais doivent uniquement avoir à nouveau confiance dans l’avenir de leur pays, se laisser gagner par des anticipations positives et donc moins épargner, au profit de la consommation. Par ailleurs, les experts du CCF se sont même risqués à une prévision des taux d’intérêt et de change sur les principales monnaies mondiales, sur une période allant d’aujourd’hui jusqu’à septembre 2000. L’ensemble de ces chiffres démontre que, dorénavant, le système financier et monétaire mondial serait sous contrôle. Cela permettrait une économie mondialisée, stable, dotée d’une croissance idéale et... sans crises. Enfin, il faut noter que Mme Bourjac s’est montrée optimiste à l’endroit de l’euro et a privilégié des perspectives positives pour les placements sur les marchés d’actions allemands et français.
Samedi dernier, les responsables du Crédit commercial de France au Liban ont organisé un séminaire sur les perspectives des marchés financiers. Cette réunion, qui a eu lieu à l’hôtel Bristol, a permis à des spécialistes français, dont le chef économiste du CCF Paris, M. Antoine Brunet, ou encore Mme Dominique Bourjac, directrice au CCF pour les marchés financiers, d’exposer un...