Palestiniens Le numéro 2 du FPLP rentre en Cisjordanie Arafat marque des points

Le président palestinien Yasser Arafat semble engranger les points à la fois sur le plan diplomatique et sur le terrain. Signe de l’affaiblissement de l’opposition au processus de paix avec Israël, le numéro deux du FPLP opposé aux accords d’Oslo est rentré hier en Cisjordanie après 32 ans d’exil en Syrie. Abou Ali Moustapha est le plus important dirigeant palestinien basé à Damas à rentrer en Cisjordanie depuis la conclusion des accords d’Oslo. Selon des analystes, ce retour, autorisé par Israël, représente une victoire pour M. Arafat et le processus de paix. Le président palestinien tente de se rapprocher du FPLP ainsi que d’un autre groupe marxisant de l’opposition, le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, de Nayef Hawatmeh), dans la perspective du début effectif des négociations sur le statut final des territoires de Cisjordanie et Gaza. Bien qu’opposés au processus de paix, le FPLP et le FDLP ont nettement infléchi leurs positions ces derniers mois, acceptant d’entamer le dialogue avec Yasser Arafat. Cette victoire diplomatique du dirigeant palestinien coïncide avec le regain d’influence de son organisation, le Fateh, dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, au Liban-Sud. Le Fateh, principale composante de l’OLP, avait annoncé fin juillet sa décision de reprendre le contrôle de ce camp, où il ne régnait plus en maître absolu depuis 1993. Depuis, il y a rouvert toutes ses permanences. Hier encore et pour le second jour consécutif, Aïn el-Héloué a été le théâtre d’une vive tension entre le Fateh et les partisans d’Abou Mahjane.