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Actualités - REPORTAGES

Rentrée de classes - Du neuf, oui, mais à quel prix ! Equiper ses enfants devient un véritable problème (photos)

La rentrée, un véritable casse-tête pour les parents. Casse-tête pour tenter d’équiper les enfants le mieux possible et au budget le plus restreint possible. Oui, mais voilà ! c’est l’occasion ou jamais pour les petits chérubins de se transformer en véritables monstres, de taper du pied dans les magasins pour obtenir rien de moins que la réalisation de leurs désirs. Ils exercent ainsi un tel chantage sur leurs parents, souvent dépassés par la situation, que ces derniers cèdent pour éviter l’esclandre. Et c’est à qui aura la poche la plus garnie, et c’est à qui aura les nerfs les plus solides. Car, à la rentrée des classes, les parents se heurtent au problème de la mode. Mode des cartables, mode des trousses, mode des chaussures (de sport ou de ville), mode des habits. Le cartable des décennies précédentes est relégué aux oubliettes, alors que la gamme sacs à dos fait des ravages auprès des écoliers, laissant certains parents perplexes, mais résignés. Et des sacs à dos, il y en a à tous les coins de rue, dans les librairies, les magasins de jouets, de valises, de gadgets et même dans les supermarchés. La tendance est à l’uni pour les adolescents, et aux imprimés de héros de bandes dessinées pour les plus petits, imperméables de préférence. À la recherche du meilleur rapport qualité-prix Importés d’Europe, des États-Unis, ou d’Extrême-Orient, mais aussi de fabrication libanaise, les sacs à dos, dotés de roulettes ou non, sont souvent le principal sujet de litige entre parents et enfants. Les premiers recherchent le meilleur rapport qualité-prix, essayant de fixer un plafond raisonnable à leurs enfants, mais ces derniers s’entêtent souvent, espérant se faire offrir le nec plus ultra, de fabrication belge ou américaine de préférence, pour imiter les copains de classe. Résultat, le haut de gamme débute à 75 000 LL, plafonne à 325 000 LL, est lavable en machine et garanti de 2 à 4 ans, selon la marque. Quant aux sacs à dos plus abordables, fabriqués en Corée ou en Chine, ils avoisinent les 50 000 LL. S’ils sont souvent des répliques parfaites des marques prestigieuses, ils n’ont pas la cote des enfants, qui se résignent pourtant à les acheter face à l’intransigeance de leurs parents. D’un autre côté, la fabrication locale, très honorable esthétiquement et qui fait l’objet d’une demande croissante, est à la portée de tous et propose des sacs à dos comparables à la production coréenne ou chinoise, à partir de 10 000 LL et jusqu’à 35 000 LL environ. Une fois le cartable choisi, il est temps de penser aux fournitures scolaires. À ce stade, pareil au précédent, les caprices vont bon train et les disputes entre parents et enfants tournent autour du même et éternel sujet : le coût trop élevé de l’objet convoité. Et si la trousse complète pour petits est proposée au prix moyen de 9 500 LL en librairie, les enfants réclament souvent plus. Ils rêvent de la trousse imprimée de leur personnage favori de bandes dessinées, contenant un assortiment de crayons, gommes et taille-crayons tout aussi décorés, relevant plus du gadget que des fournitures scolaires, et dont le prix avoisine les 21 000 LL dans les magasins de gadgets. Quant aux trousses genre bourses, si elles sont réellement moins chères que les autres, c’est qu’elles sont présentées vides de tout accessoire, et qu’il faut les remplir conformément au choix et au besoin de chaque enfant. À titre d’exemple, une gomme simple coûte 150 LL, mais elle atteint 1 000 LL en librairie, voire 4 500 LL dans les magasins de gadgets, si elle est décorée et porte le nom d’une marque déterminée. De même, le prix d’un stylo oscille entre 2 000 LL et 26 000 LL, selon sa marque et sa présentation. Paradoxalement, ce sont les commerçants offrant des produits à moyens et bas prix qui se plaignent de la situation du marché, leur clientèle recherchant constamment le moins cher. Quant aux commerçants de fournitures portant le nom de grandes marques, même s’ils sont conscients d’être chers, ils sont satisfaits des ventes, car leur clientèle est fidèle et convaincue de la qualité qu’ils proposent. L’uniforme scolaire, contrainte ou avantage ? Côté habillement, on qualifie de chanceux les parents qui doivent se plier à la règle de l’uniforme scolaire, car là, leurs enfants n’ont pas le loisir de faire des caprices, n’ayant pas d’autre choix. Chanceux ? Pas toujours, vu les prix affichés sur la marchandise, qu’elle soit vendue dans les écoles ou en magasin. 23 000 LL environ pour un tablier de maternelle ; 28 000 à 35 000 LL pour une chemisette, un short, un pantalon ou un pull taille 8 ans, prix qui évolue selon la taille de l’enfant et qui peut atteindre 50 000 LL en grandes tailles. Et lorsque la discipline de l’école est un tant soit peu ferme, l’enfant est tenu d’arriver au collège avec la tenue complète, soit short ou jupe et chemise d’été durant tout le mois d’octobre, et chemise, pantalon ou jupe et pull pendant la saison d’hiver. La facture s’élève alors à un minimum de 140 000 LL par enfant de 8 ans, à condition de n’acheter qu’un seul costume d’été et un autre d’hiver, sans compter l’uniforme de rechange, la tenue de sport, les chaussures, etc. Certains parents, débordés par tant de dépenses à affronter d’un coup, crient au scandale, car seule la matière première des uniformes est importée, et la fabrication est entièrement locale, souvent d’une qualité bien inférieure au prix affiché, déplorent-ils. Un fabricant d’uniformes de plusieurs établissements scolaires, dont la réputation n’est plus à faire dans l’habillement pour enfant, est, quant à lui, à l’écoute de sa clientèle, soucieux d’améliorer régulièrement la qualité de sa fabrication. « Nos prix sont établis en fonction d’une qualité que nous voulons idéale pour des vêtements à lavage fréquent», explique-t-il. Mais le fait est que l’uniforme, initialement mis en vigueur pour éviter aux parents des frais inutiles d’habillement, mais aussi pour mettre tous les enfants sur un pied d’égalité, devient souvent inabordable, surtout lorsqu’il s’agit d’équiper convenablement deux ou trois enfants. Quelques rares écoles, conscientes de la crise financière que traverse le pays, tolèrent le port du jeans de couleur bleue, assorti à la chemise de l’école, à la grande joie des élèves et de leurs parents. Mesure jugée de lèse-majesté par d’autres établissements plus conservateurs en la matière. Si la rentrée est généralement source de conflits entre parents et enfants, les petites disputes sont vite oubliées, cédant la place à une fébrilité commune à tous les enfants, impatients d’étrenner leur nouveau matériel.
La rentrée, un véritable casse-tête pour les parents. Casse-tête pour tenter d’équiper les enfants le mieux possible et au budget le plus restreint possible. Oui, mais voilà ! c’est l’occasion ou jamais pour les petits chérubins de se transformer en véritables monstres, de taper du pied dans les magasins pour obtenir rien de moins que la réalisation de leurs désirs. Ils...