Droits de l'homme Le Shin Beth entraînerait l'ALS à des méthodes d'interrogatoires

L’armée israélienne a admis que le service de sécurité intérieure Shin Beth entraîne les miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) à interroger les prisonniers dans la prison de Khiam, a rapporté hier le quotidien Jerusalem Post, cité par l’AFP.Dans une déclaration écrite sous serment, soumise la semaine dernière à la Haute Cour israélienne, le chef du service des opérations de l’armée, le général Dan Halutz, a indiqué que le Shin Beth était chargé de l’entraînement des miliciens de l’ALS à Khiam, précise le quotidien anglophone. Les autorités israéliennes affirmaient, jusque-là, que le centre de détention de Khiam est dirigé par l’ALS. La prison, située dans la zone de sécurité occupée, accueille plus de 120 détenus accusés d’être impliqués dans des activités hostiles à l’État hébreu ou à l’ALS. La plupart d’entre eux n’ont pas été jugés. «Le Shin Beth et l’ALS entretiennent des relations en ce qui concerne la collecte des renseignements et les interrogatoires, dans le but de mettre en échec les attaques contre la zone de sécurité et les forces de l’ALS», a ajouté le général Halutz. «Dans ce contexte, les agents du Shin Beth coopèrent avec les combattants de l’ALS et les aident dans la formation et l’entraînement», a-t-il encore indiqué. La déclaration écrite sous serment du général Halutz a été faite en réponse à une pétition d’un groupe de défense des droits de l’homme appelant à la libération des prisonniers de Khiam ou à une enquête sur leurs conditions de détention, indique encore le Post. Des organisations de défense des droits de l’homme, notamment Amnesty International et Human Rights Watch, dénoncent régulièrement les conditions de détention et la torture infligées aux prisonniers libanais à Khiam et en Israël. Les autorités israéliennes affirment les garder en «otages» en vue de les échanger contre des Israéliens disparus au Liban.