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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - La tension demeure vive Nouvelle série de raids israéliens en bordure de la zone occupée

Pour la deuxième journée consécutive, l’aviation de l’État hébreu a mené hier des raids contre des positions de la résistance anti-israélienne en bordure de la zone occupée. Ces raids sont intervenus après des tirs de mortiers du mouvement Amal contre des positions ennemies dans le secteur central de la bande frontalière. Selon une source sécuritaire libanaise à Rachaya, l’aviation israélienne a mené quatre raids successifs dans la matinée contre «des objectifs non identifiés» au nord de la zone de sécurité. Deux chasseurs-bombardiers israéliens ont tiré à 9h05 deux missiles air-sol sur la colline dite Daidaba, située à trois km du secteur oriental de la zone occupée. Deux autres appareils ont fait deux autres passages, à dix minutes d’intervalles, et ont bombardé le même secteur. Quelques minutes plus tard, deux hélicoptères israéliens de combat ont tiré quatre missiles air-sol sur la même colline. Une heure auparavant, le mouvement Amal avait revendiqué des tirs de mortiers contre deux positions israéliennes situées en bordure du secteur central de la zone de sécurité. Amal a affirmé avoir visé les positions de Taïbé et Soueïda et causé des victimes dans les rangs de l’armée israélienne. Une source des services de sécurité a confirmé les deux attaques mais assuré qu’il n’y a pas eu des victimes. À la suite de ces opérations, l’artillerie israélienne installée dans la zone occupée est entrée en action et a tiré plus de 40 obus de gros calibre sur les abords de sept villages, situés face au secteur central de la zone. Lundi, l’aviation israélienne avait pilonné un fief du Hezbollah au Liban-Sud, après des affrontements au cours desquels un responsable de l’ALS et un combattant de la formation intégriste ont été tués. Tension politique Cette recrudescence des opérations militaires au Liban-Sud et des raids israéliens intervient dans un contexte marqué par une certaine tension politique sur le plan régional. Des responsables israéliens, cités par l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem, ont estimé ainsi que la multiplication des actions du Hezbollah au Liban-Sud «amène à penser que le président syrien Hafez el-Assad n’est pas encore prêt à reprendre les négociations de paix avec Israël». «Les récentes attaques du Hezbollah mettent en lumière nos difficultés avec la Syrie», a affirmé à l’AFP un proche collaborateur du Premier ministre israélien Ehud Barak. «Si Assad veut vraiment la paix, il devrait mettre un terme à ces attaques», a-t-il dit. «Nous conservons cependant l’espoir que les pourparlers reprendront dans un délai raisonnable», a ajouté ce haut responsable, qui a requis l’anonymat. Pour sa part, le président israélien Ezer Weizman a estimé que le président Assad «n’a pas envie de reprendre les négociations de paix en ce moment». «La position d’Assad me déçoit beaucoup», a déclaré M. Weizman, dont les propos étaient rapportés hier par la presse israélienne. «Après que des messages lui eurent été envoyés pendant deux ans par l’intermédiaire de diplomates (...). je constate qu’il n’a pas modifié sa position d’un iota», a-t-il poursuivi, cité par l’AFP. «Nous n’avons pas à lui courir après. Il y a une limite» à ce qu’Israël peut faire, a ajouté le président israélien, dont la fonction est essentiellement protocolaire. «S’il veut venir (à la table des négociations), il peut, sinon, il n’a qu’à pas le faire», a-t-il poursuivi. À Damas, la presse syrienne a adopté hier une ligne dure. Le quotidien Techrine, par exemple, affirmait que M. Barak ne voulait pas faire la paix avec les Arabes et a appelé ceux-ci à «arrêter la normalisation» avec l’État hébreu. Signalons, par ailleurs, que selon le quotidien Haaretz, cité par l’AFP, l’armée israélienne estime que le Hezbollah veut «faire monter la tension» à la frontière avec le Liban et provoquer une escalade. «L’armée examine un possible changement de tactique du Hezbollah et pense que ce mouvement souhaite faire monter la tension à la frontière nord», ajoute le Haaretz qui cite une source militaire israélienne non identifiée. Ce changement «est intervenu en réponse aux récents succès de l’armée israélienne et de l’Armée du Liban-Sud qui ont localisé des bases terroristes et des explosifs», a-t-il ajouté. Selon le journal, l’armée estime que le Hezbollah essaie de contraindre l’ALS à une importante réaction qui aboutirait à une escalade au Liban.
Pour la deuxième journée consécutive, l’aviation de l’État hébreu a mené hier des raids contre des positions de la résistance anti-israélienne en bordure de la zone occupée. Ces raids sont intervenus après des tirs de mortiers du mouvement Amal contre des positions ennemies dans le secteur central de la bande frontalière. Selon une source sécuritaire libanaise à...