Vie politique - Lahoud réitère son souci de veiller à la liberté d'expression Amorce de détente (photo)

La tendance globale serait à l’apaisement de la tension politique alimentée ces deux derniers jours par une vive polémique entre le pouvoir et l’opposition. Le président de la République, le général Émile Lahoud, a visiblement cherché hier à replacer ces joutes verbales dans un contexte normal de démocratie. Devant ses visiteurs, il a prévu dans ce cadre que les élections seront l’occasion de nombreuses polémiques. «Chaque personne a le droit de dire ce qu’elle veut», a-t-il ajouté. De son côté, le chef du Parlement Nabih Berry, qui s’est longuement entretenu avec le Premier ministre Sélim Hoss, a souligné la nécessité «d’élever le débat politique à son véritable niveau, le président Hoss s’employant à agir dans ce sens». Selon M. Berry, cette polémique est d’autant plus malvenue qu’elle survient au moment où le Sud du pays s’embrase à nouveau. Cela n’a guère empêché le vice-président du Conseil Michel Murr de lancer une phrase lapidaire en direction de ses détracteurs : «Ce n’est guère le moment d’appliquer la formule du “ôte-toi de là que je m’y mette”», a-t-il dit. Mais en gros, la détente est sans doute amorcée et l’intervention lundi soir du chef des SR syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, auprès de MM. Berry et Hoss n’y serait pas étrangère.