Liban-Sud - Quatre raids, hier contre des positions en bordure de la zone occupée Israël poursuit son matraquage aérien(photo)

Alors qu’aucun déblocage ne semble poindre à l’horizon sur le plan de la reprise des pourparlers de paix avec Israël, le Liban-Sud est le théâtre depuis plusieurs jours d’une recrudescence de la tension sur le terrain. L’élément nouveau apparu à ce sujet est le recours systématique de l’État hébreu à une série de raids aériens pour riposter à toute attaque du Hezbollah contre la zone occupée. L’armée israélienne ne se contente plus ainsi de pilonner à l’artillerie les positions des résistants en signe de représailles à leurs attaques. Elle mène des raids successifs de plus en plus nombreux et fréquents. Cette évolution qualitative dans la riposte israélienne refléterait une volonté de l’État hébreu d’obtenir une trêve non déclarée durant la phase des négociations. D’où la récente escalade qui s’accompagne, parallèlement, de signes quelque peu troublants dans les régions contrôlées par les formations intégristes ou les organisations palestiniennes. Aux nombreux incidents survenus ces derniers temps dans le camp de Aïn Heloué – où les arafatistes s’emploient à consolider leur influence – est venue s’ajouter hier une mystérieuse explosion dans une base du FPLP-CG à Naamé. Face à cette hausse de la tension, les dirigeants israéliens soulignent que la recrudescence des opérations du Hezbollah est un signe que le président syrien Hafez el-Assad «n’est pas encore prêt à reprendre les négociations avec Israël». Le président israélien Ezer Weizman a affirmé à ce propos que le président Assad ne semble pas avoir «envie de reprendre les négociations en ce moment». «La position d’Assad me déçoit beaucoup», a déclaré le président Weizman.