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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix Chirac et Arafat discutent du statut final des territoires

En position de faiblesse face à Israël, Yasser Arafat a évoqué samedi à Paris avec le président français Jacques Chirac les moyens de relever les défis politiques et économiques de l’Autorité palestinienne. Le président palestinien est engagé dans des négociations cruciales avec les Israéliens sur le statut final des territoires palestiniens. Ces pourparlers doivent en principe aboutir à un accord d’ici un an, mais les positions des deux parties sont diamétralement opposées. M. Chirac a certes fait part de son «sentiment qu’une nouvelle ère s’ouvrait qui pourrait peut-être assez rapidement déboucher sur la paix», à l’issue d’un déjeuner avec M. Arafat. Le président français a néanmoins estimé qu’il restait beaucoup de problèmes «très difficiles à régler», en citant le statut de Jérusalem, les colonies israéliennes, l’eau et les frontières. «En ce qui concerne Jérusalem, c’est une affaire si complexe qu’elle doit d’abord faire l’objet d’une négociation dans le cadre du statut final, mais je reconnais que la communauté internationale ne peut pas se désintéresser d’une ville aussi symbolique pour ce qui concerne l’origine même des civilisations et des religions», a-t-il dit. La communauté internationale ne reconnaît pas Jérusalem comme capitale de l’État hébreu. La partie occidentale de la ville a été prise par les Israéliens en 1948, sa partie orientale en 1967. Yasser Arafat avait affirmé jeudi devant l’Assemblée générale de l’Onu son ambition de proclamer d’ici douze mois un État palestinien avec Jérusalem-est pour capitale. Mais pour le Premier ministre israélien Ehud Barak «Jérusalem unifiée» est «la capitale éternelle de l’État d’Israël». Et, en qui concerne le droit au retour des réfugiés palestiniens, M. Chirac n’a pu que constater que ce problème relevait «d’une concertation plus générale, notamment internationale, pour que ces réfugiés puissent enfin avoir des perspectives de vie, qui soient convenables dans des endroits qui soient possibles». En fait, la France et l’Union européenne ont les plus grandes difficultés à se ménager une place qui corresponde à leurs ambitions dans ce processus de paix, même si elles reconnaissent que Palestiniens et Israéliens n’ont pas actuellement besoin d’eux pour dialoguer. «Nous souhaitons un rôle français et européen dans ces négociations» sur le statut final, a affirmé M. Chirac. Les Européens fournissent plus de la moitié de l’aide extérieure aux territoires palestiniens, mais de nombreux facteurs, dont les fermetures des points de passage, les tracasseries administratives et l’absence de transparence des comptes palestiniens, continuent d’entraver son efficacité. La volonté de M. Barak d’opérer une «séparation» totale avec les Palestiniens pose en outre la question de la viabilité d’un État palestinien. Jusqu’à présent, les dividendes économiques de la paix sont très minces. Selon les experts de l’Onu, le revenu réel annuel des Palestiniens est estimé à 1 000 dollars par tête d’habitant, soit de 10 % à 15 % de moins qu’avant l’accord d’Oslo en 1993. Le taux de chômage officiel en 1998 serait trois fois plus élevé qu’en 1993. La construction d’un port à Gaza, un projet franco-néerlandais longtemps bloqué par Israël, devrait en principe démarrer le mois prochain. Cette question a été évoquée entre MM. Chirac et Arafat. Malgré cela, la contribution française à l’économie palestinienne reste relativement modeste. Paris participe néanmoins activement à un certain nombre de projets de soutien aux Palestiniens (formation, coopération administrative, bourses d’études, audiovisuel etc.) et à des projets communautaires. En outre, dans le cadre de sa politique de coopération, la France a inscrit l’an passé «la Palestine» sur sa liste des pays figurant dans la «Zone de solidarité prioritaire».
En position de faiblesse face à Israël, Yasser Arafat a évoqué samedi à Paris avec le président français Jacques Chirac les moyens de relever les défis politiques et économiques de l’Autorité palestinienne. Le président palestinien est engagé dans des négociations cruciales avec les Israéliens sur le statut final des territoires palestiniens. Ces pourparlers doivent en...