Personnes disparues - Appel à Lahoud Le mouvement Solida réclame une investigation impartiale

Dans un appel au chef de l’État, Émile Lahoud, le mouvement Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement) basé à Paris, l’a invité à intervenir pour que soit connu le sort de toutes les personnes disparues au Liban. «Il y a sept ans, le 15 septembre 1992, Boutros Khawand, l’un des dirigeants du parti Kataëb était enlevé devant son domicile de Beyrouth», rappelle le communiqué du Solida. «Depuis cette date, sa famille n’a plus obtenu la moindre nouvelle de lui. Sept années de recherches et de doutes qui n’ont pas permis d’établir de façon claire le sort qui lui fut réservé après son enlèvement», affirme le mouvement. «Aucune investigation n’a, selon nos informations, été ordonnée par les autorités libanises», note-t-il. «De la même façon, le 19 août 1985, le Dr André Chéaïb, directeur à la Banque centrale, et ses deux collègues, Alexandre Dib et Jacques Germani, étaient enlevés par des individus armés non identifiés. Leur sort est demeuré inconnu depuis. Leurs familles également ignorent tout du sort qui leur a été réservé», poursuit le communiqué. «Aujourd’hui, des milliers de familles libanaises vivent dans la souffrance que représente l’incertitude sur le sort de l’un de leurs proches disparus. Et seule une investigation impartiale sur le sort de ces personnes permettra d’atténuer leur douleur», souligne Solida. «C’est pourquoi, le mouvement Solida appelle le président Émile Lahoud à intervenir personnellement pour que le sort de toutes les personnes disparues au Liban soit révélé, que ces personnes aient été enlevées au cours de la guerre ou après, qu’elles soient portées disparues depuis sept, quatorze ou vingt ans, car ce n’est pas le temps qui passe qui soulagera leurs familles, bien au contraire», conclut le mouvement.