Dossier régional - Le chef du Parlement a évalué avec Satterfield la tournée d'Albright Berry s'attend à d'importants développements au cours des six prochains mois(photo)

D’importants développements liés au processus de paix et à la reprise des négociations avec Israël sont à prévoir au cours des six prochains mois, selon le président de la Chambre, M. Nabih Berry, qui estime que le Liban doit s’y préparer d’ores et déjà. M. Berry a tenu ces propos au terme d’un entretien d’une heure avec l’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield. Si le diplomate a exprimé l’espoir d’une prochaine reprise des négociations de paix entre le Liban, la Syrie et Israël, à sa sortie de la Chambre, M. Berry a, lui, clairement fait état d’un «optimisme américain quant à un redémarrage des pourparlers de paix dans un proche avenir». Les propos du chef du Législatif ont été rapportés par les députés qui ont été reçus, comme chaque mercredi, par M. Berry au Parlement. «Nous sommes aujourd’hui sur le point de passer à une nouvelle étape qui impliquera d’importants développements au cours des six prochains mois. Nous devons bien nous y préparer dès à présent et à tous les niveaux», a déclaré M. Berry devant les parlementaires qu’il a reçus. Le président de la Chambre a en outre affirmé s’attendre à ce que le secrétaire d’État adjoint américain pour le Moyen-Orient et le coordinateur spécial du processus de paix, MM. Martin Indyk et David Ross, visitent «prochainement» la région en vue de préparer le terrain devant un déblocage des volets libanais et syrien des négociations avec Israël. Auparavant, M. Berry avait passé en revue avec l’ambassadeur des États-Unis, les résultats de la dernière tournée régionale de la secrétaire d’État américaine, Mme Madeleine Albright. Au cours de l’entretien, le diplomate a réaffirmé l’engagement de son pays à donner une impulsion nouvelle au processus de paix, bloqué depuis des années au niveau des volets libanais et syrien. «J’ai fait part au président de la Chambre de notre optimisme et de notre espoir d’aboutir à une paix globale dont le Liban et les autres parties tireront profit», a-t-il déclaré à sa sortie du Parlement. Prié de dire si de nouveaux éléments justifient l’optimisme américain, M. Satterfield a répondu en indiquant que ce sentiment «se fonde sur une conviction fondamentale selon laquelle toutes les parties concernées par le processus de paix souhaitent poursuivre les pourparlers de paix et parvenir rapidement à des résultats positifs». Selon lui, le président et la secrétaire d’État américains «s’efforcent d’atteindre cet objectif». Il a toutefois souligné, en réponse à une question, la nécessité que les négociations de paix «reprennent dans un climat sain». «Nous souhaitons une régression de la violence au Liban-Sud et un climat qui favorise les négociations et non pas qui les desserve», a-t-il dit, en allusion aux opérations anti-israéliennes du Hezbollah.