Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Nasri Lahoud énumère une série d'erreurs médicales

Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire Nasri Lahoud a justifié hier l’arrestation des trois médecins et énuméré une série d’erreurs médicales qui ont, selon lui, abouti à la mort de patients. M. Lahoud a relaté les circonstances du décès du sergent-chef Khalil Hamad. Celui-ci a été emmené au dispensaire de la caserne Mohammed Zogheib et non à l’hôpital Hammoud, puis conduit à l’hôpital militaire pour des maux d’estomac. Il a été ensuite transféré à l’hôpital de Beyrouth où il est resté 20 heures dans un état critique sans intervention chirurgicale, ce qui a probablement provoqué son décès «dû à l’ignorance et à la négligence des médecins». M. Lahoud a affirmé avoir déféré devant la Cour «plusieurs autres cas similaires». Il a également déploré les informations parues dans la presse au sujet de cette affaire qu’il a qualifiées d’«intoxication». «Les déclarations du président de l’Ordre des ingénieurs parues dans le quotidien al-Diyar du 6 août, selon lesquelles “l’enquête était incomplète dans l’affaire des trois médecins dont l’arrestation était une atteinte à la liberté”, sont erronées», a estimé M. Lahoud. «La vérité est que le parquet militaire a mené une enquête complète dans cette affaire et a appelé un médecin spécialisé afin de mettre au clair certains détails médicaux, mais celui-ci s’est finalement abstenu, après avoir téléphoné au président de l’Ordre des médecins qui lui a demandé de ne donner aucune information à ce sujet», a-t-il poursuivi. «En vue de préserver les droits des personnes lésées… nous avons porté plainte contre les trois médecins et émis des mandats d’arrêt à leur encontre, conformément aux lois en vigueur. Ils ont été jugés équitablement devant le tribunal militaire dans les plus brefs délais en attendant la formation de la commission médicale conformément au quatrième article de l’accord conclu entre l’Ordre des médecins et le syndicat du corps soignant militaire». Il a ensuite précisé que les trois médecins avaient été «incarcérés dans des cellules réservées aux officiers au poste de police militaire et s’étaient présentés devant la Cour sans menottes». Il a ensuite signalé que «le parquet militaire n’est pas lié par les accords entre l’Ordre et le syndicat pour ce qui est des erreurs commises par un médecin contractuel de l’armée et que, par conséquent, la commission de l’ordre était incompétente pour s’occuper d’une affaire pareille». M. Lahoud a enfin évoqué des cas similaires d’erreurs médicales «telle la mort de Serena Beydoun, 18 ans, décédée à la suite d’une opération de chirurgie esthétique ; celle du pompier Milad Haïbé, abandonné pendant une heure à l’hôpital sans soins intensifs ; celle de l’enfant traumatisé Ala’ Nayyouf à la suite de laquelle deux médecins et un aide-soignant ont été arrêtés ; celle de Gisèle Jaafar, décédée en couches lorsque son médecin a décidé de lui administrer une purge pour faciliter l’accouchement ; celle enfin de Nawal Najmeddine, décédée à la suite d’une piqûre d’Augmentin (antibiotique), effectuée par un interne».
Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire Nasri Lahoud a justifié hier l’arrestation des trois médecins et énuméré une série d’erreurs médicales qui ont, selon lui, abouti à la mort de patients. M. Lahoud a relaté les circonstances du décès du sergent-chef Khalil Hamad. Celui-ci a été emmené au dispensaire de la caserne Mohammed Zogheib et non à...