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Actualités - CHRONOLOGIE

Découpage électoral- Le retard porte déjà préjudice aux protagonistes Les candidats potentiels contractent leus alliances au jugé

La plupart des candidats potentiels aux élections législatives de l’an prochain, craignant d’être pris de court, ont commencé leurs contacts pour former des listes. Ils le font naturellement au jugé, car on ne sait toujours pas avec exactitude quelle configuration va être adoptée pour les circonscriptions. Les intéressés croient cependant savoir que la tendance serait à la formule dite moyenne. C’est-à-dire au fractionnement des mohafazats en deux ou en trois sites électoraux. Mais il est évident que les approches d’alliances en cours sont toutes effectuées sous toute réserve. Nul ne se sent dès lors assez libre de ses mouvements, assez assuré pour prendre ou donner des engagements fermes. Il va sans dire que le climat général, qui ne peut guère être marqué par la confiance dans de telles conditions, s’en ressent fortement. Avant même d’entrer en campagne, les politiciens se regardent les uns les autres, même entre possibles partenaires, d’un œil plutôt torve. Et comme ce malaise risque de se répercuter sur la base, le danger de heurts sur le terrain s’en trouve accru. Pour en revenir au plan pratique, les politiciens font généralement leur deuil de la formule du caza à laquelle ils sont pourtant majoritairement acquis. Ils savent en effet que ni le régime ni le gouvernement n’y sont favorables. Et surtout qu’il est inutile de «discuter» ce point, vu que les décideurs aussi récusent la petite circonscription. Pour la bonne raison qu’elle produirait une bonne fournée de députés de proximité authentiquement libanais, à l’esprit national indépendantiste poussé, bien représentatifs de leur milieu originel et bien rattachés à leurs communautés respectives. Ce péril étant écarté, les politiciens font leurs comptes à partir des hypothèses de travail suivantes : – Maintien du mohafazat dans ses limites actuelles. – Présélection au niveau du caza, pour la représentativité et élection au niveau du mohafazat, pour ce qu’on appelle le brassage. – Fractionnement du mohafazat en deux ou en trois circonscriptions. S’assurer une place En week-end, les députés et leurs futurs concurrents se sont précipités dans leurs patelins pour caresser l’électorat villageois dans le sens du poil, dans la perspective d’une présélection au niveau du caza. Et le soir venu, ces stakhanovistes de la politique ont multiplié les conversations téléphoniques de marchandage avec leurs colistiers potentiels. Un effort préparatoire indispensable car l’idée du caza étant exclue, personne ne pourra compter sur sa seule force locale pour passer. Il faudra faire partie d’une liste solide sur le plan élargi du mohafazat, unifié ou coupé en deux. L’idéal est évidemment de s’assurer une place dans le «bus» que sponsorisent les décideurs, le nouveau pouvoir affirmant pour sa part qu’il n’a pas l’intention de s’impliquer dans de tels transports. Dès lors, les postulants tentent de se gagner les faveurs de trois pôles : d’abord, le leader de la région où ils comptent se présenter ; ensuite, les cercles officiels ; enfin et surtout, Damas. Ces trois influences peuvent parfois se rejoindre et parfois diverger, auquel cas on verrait comme aux dernières élections des membres de listes différentes réussir. Chacun prépare donc son jeu, mais au stade actuel, il n’y a qu’une certitude : le découpage des circonscriptions sera imposé «d’en haut» en fonction essentiellement de l’évolution de la situation régionale. Et il en ira de même des listes favorites. Globalement, si la paix semble devoir être conclue dans les quatre prochaines années, on installera au Liban un Parlement plutôt représentatif des différents courants politiques. De la sorte, la ratification par l’Assemblée du traité éventuel avec Israël ne ferait ensuite l’objet d’aucune contestation significative au plan politique ou populaire.
La plupart des candidats potentiels aux élections législatives de l’an prochain, craignant d’être pris de court, ont commencé leurs contacts pour former des listes. Ils le font naturellement au jugé, car on ne sait toujours pas avec exactitude quelle configuration va être adoptée pour les circonscriptions. Les intéressés croient cependant savoir que la tendance serait à...