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Actualités - CHRONOLOGIE

Sérail- Pas de sommet libano-syrien en vue Le bilan de la visite d'Albright au centre des activités de Hoss(photo)

Quarante-huit heures après la visite-éclair de la secrétaire d’État américaine samedi à Beyrouth, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, n’a pas caché sa satisfaction devant les réactions positives à la position libanaise dont il avait été l’interprète devant Mme Madeleine Albright. M. Hoss a, dans le même temps, démenti les informations sur un éventuel sommet libano-syrien, au lendemain de la tournée régionale du chef de la diplomatie US. C’est à sa sortie du Grand Sérail que le président du Conseil s’est dit satisfait des réactions aux propos qu’il a tenus samedi devant Mme Albright. M. Hoss, rappelle-t-on, avait notamment insisté pour que le Liban soit associé aux discussions sur le sort des réfugiés palestiniens, estimant, en réponse à une remarque de Mme Albright, que Beyrouth s’oppose à ce que le sort des Palestiniens de la diaspora soit discuté au dernier stade des négociations israélo-palestiniennes qui pourraient déboucher sur un feu vert à l’implantation. Celle-ci est, comme on le sait, catégoriquement rejetée par Beyrouth. M. Hoss avait également défendu farouchement le droit du Liban à la résistance face à l’occupation par Israël d’une partie du Sud. Les députés reçus hier par le président du Conseil ont tous rendu hommage à la position de M. Hoss, qui souhaite laisser aux analystes politiques le soin d’évaluer la visite de Mme Albright à Beyrouth. Dans une conversation à bâtons rompus avec les journalistes accrédités au Sérail, le président du Conseil a nié la tenue d’un sommet arabe imminent. Il a démenti dans le même temps les informations au sujet d’un prochain sommet libano-syrien, soulignant que la coordination et les concertations entre Beyrouth et Damas sont permanentes. Positions contradictoires M. Hoss avait reçu dans la journée les députés Salah Haraké (Baabda), Marwan Farès (Baalbeck-Hermel), Ali el-Khalil (Tyr), Khaled Daher (Akkar), Abdel Latif Zein (Nabatiyé), Pierre Daccache (Baabda), Wajih Baarrini, Riad Sarraf (Akkar) et Sayed Akl (Batroun), ainsi que trois députés du Hezbollah, Abdallah Cassir, Ammar Moussaoui et Ibrahim Bayan. M. Haraké a qualifié les entretiens de Mme Albrignt à Beyrouth d’«échange de points de vue le plus souvent contradictoires». Il s’est toutefois félicité de ce que la responsable américaine ait choisi de venir à Beyrouth à travers l’AIB. M. Ali el-Khalil, président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, a pour sa part considéré que la visite de Mme Albrignt «n’était pas réussie et n’a pas contribué à débloquer les volets libanais et syrien des négociations (avec Israël) dans la mesure où il s’agissait principalement d’une visite d’information». M. el-Khalil a constaté que les propos tenus par la secrétaire d’État américaine lors de sa conférence de presse «revêtaient un caractère général». «Mme Albright n’a pas présenté de nouvelles idées en vue d’une reprise des pourparlers de paix. Elle a, au contraire, soulevé des sujets qui appartiennent au passé d’ailleurs quelque peu négatifs et dont nous nous passons», a ajouté le député. Il faisait ainsi allusion au dossier des attentats contre des objectifs américains à Beyrouth durant les années de guerre. Mme Albrignt avait soulevé cette affaire durant son entretien avec le chef du gouvernement. Elle avait notamment réclamé que les auteurs de ces attentats soient jugés. De son côté, M. Khaled Daher a mis l’accent sur le fait que la paix ne sera pas instaurée dans la région tant que les réfugiés palestiniens n’auront pas regagné leur terre. Outre la visite de Mme Albright, les députés ont débattu avec M. Hoss de la nouvelle loi électorale, en voie d’élaboration. Citant le président du Conseil, ils ont plus tard souligné que le gouvernement s’efforce de terminer l’élaboration du texte dans un proche avenir et qu’il est soucieux de l’envoyer au Parlement plusieurs mois avant les législatives, prévues pour l’été prochain.
Quarante-huit heures après la visite-éclair de la secrétaire d’État américaine samedi à Beyrouth, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, n’a pas caché sa satisfaction devant les réactions positives à la position libanaise dont il avait été l’interprète devant Mme Madeleine Albright. M. Hoss a, dans le même temps, démenti les informations sur un éventuel sommet...