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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Israël craint les représailles du Hezbollah Grave escalade dans la zone occupée(photos)

La situation s’est brusquement dégradée hier au Liban-Sud à la veille de l’arrivée de la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright au Proche-Orient. Au moins trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ont trouvé la mort dans des opérations revendiquées par le Hezbollah. Israël a riposté en faisant deux tués et deux civils parmi les civils libanais. À la suite de ces graves développements, la population du nord de l’État hébreu a été appelée à se réfugier dans les abris de peur de représailles de la part du Hezbollah. Lundi, le numéro deux du parti intégriste, cheikh Naïm Qassem, avait menacé Israël d’un recours au tir de roquettes Katioucha en invitant les habitants de la Galilée à se réfugier «automatiquement» dans les abris si un civil libanais était blessé dans des bombardements israéliens. Le lendemain, un député du Hezbollah, Ammar Moussaoui, affirmait que la Katioucha n’avait pas été écartée de «l’équation» militaire au Liban-Sud, mais qu’il revenait seulement à son parti de décider quand il fallait utiliser cette arme. Selon des services de sécurité au Liban-Sud, cités par l’AFP, au moins trois membres de la milice pro-israélienne ont été tués par l’explosion de deux charges dans la zone occupée. Reuters, citant des sources proches de l’ALS, a indiqué pour sa part que deux miliciens ont été tués et qu’un troisième a été grièvement blessé et transporté vers un hôpital israélien. Selon les sources des services de sécurité, la première charge a explosé au passage de la patrouille de l’ALS à Zemraya, dans le secteur oriental de la zone occupée. Elle a été suivie d’une deuxième explosion dix minutes plus tard au même endroit. Des ambulances ont été vues se diriger vers le lieu des explosions autour duquel un cordon de sécurité a été établi par l’ALS. À Beyrouth, le Hezbollah a revendiqué dans un communiqué les deux opérations, qui ont fait selon lui «des morts et des blessés». Selon la police, à la suite de ces attaques, l’artillerie israélienne et celle de l’ALS ont violemment pilonné les alentours de localités faisant face au secteur de la zone occupée où les explosions se sont produites. Une centaine d’obus sont tombés autour de Mimas, Qelia, Dellafa, Yohmor et Wadi Zellaya, où cinq maisons ont subi des dégâts. Des obus sont également tombés sur le village de Lebbaya, situé face au secteur central de la zone occupée, faisant deux tués civils, Hassan Akl (18 ans) et Fatmé Jabali (19 ans). Deux autres civils, Mona Awta (35 ans) et Ilaa Akl (10 ans), ont été blessés par ces tirs. Cinq obus ont par ailleurs touché un poste de l’armée libanaise à quatre kilomètres de la limite du secteur oriental de la zone occupée. Par ailleurs, un chasseur-bombardier israélien a lancé quatre missiles air-sol sur Wadi Zellaya, a annoncé la police sans faire état de victime. L’appareil a effectué deux attaques en piqué, a-t-on précisé de même source. Depuis le début de l’année, le bilan des victimes dans les rangs de l’ALS est de 16 morts et 58 blessés, et parmi les civils libanais, il est de 22 morts et 139 blessés. Crainte d’une réplique du Hezbollah Peu après ces développements au Liban-Sud, l’armée israélienne a appelé la population de la région du nord d’Israël limitrophe du Liban à se réfugier immédiatement dans les abris, a-t-on indiqué de source militaire israélienne citée par l’AFP. Cet appel laisse clairement entendre que les autorités israéliennes craignent une réplique du Hezbollah. À la mi-août, à la suite de violents combats entre Israël et le Hezbollah au cours desquels trois combattants intégristes avaient trouvé la mort, la population de la Galilée s’était précipitée d’elle-même dans les abris, mais les autorités de l’État hébreu n’avaient lancé aucun appel en ce sens, ces affrontements-là n’ayant pas fait de victimes parmi les civils libanais. Jusque tard dans la soirée d’hier, aucun tir de Katioucha n’était signalé sur le nord de l’État hébreu. Les derniers tirs de ce genre ont eu lieu le 24 juin, ce qui avait entraîné les raids meurtriers et destructeurs de l’aviation israélienne en plusieurs points du Liban.
La situation s’est brusquement dégradée hier au Liban-Sud à la veille de l’arrivée de la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright au Proche-Orient. Au moins trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ont trouvé la mort dans des opérations revendiquées par le Hezbollah. Israël a riposté en faisant deux tués et deux civils parmi les civils libanais. À la...