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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Le chef du gouvernement s'explique sur la présence palestinienne Hoss réaffirme son opposition à l'implantation(photo)

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a réaffirmé hier que le gouvernement demeurera en place tant qu’il jouira de la confiance de l’Assemblée nationale. Dressant en quelque sorte le bilan des derniers mois, M. Hoss a déclaré que pour la première fois, la situation économique n’est plus sujette aujourd’hui aux contrecoups de la politique. Il a par ailleurs réitéré l’opposition catégorique du Liban et des Libanais à l’implantation des Palestiniens. Le président Hoss a reçu dans la matinée d’hier M. Melhem Karam, venu lui rendre visite à la tête d’une délégation de l’Ordre des journalistes. L’entretien a porté sur les principaux sujets d’actualité. À l’issue de la réunion, M. Karam a fait devant les journalistes accrédités au Sérail un rapport exhaustif des propos tenus par le chef du gouvernement autour des points évoqués. M. Karam a ainsi affirmé : «L’implantation, a dit M. Hoss, a été clairement rejetée par l’accord de Taëf. Nous nous en tenons à cet accord. Et nous ne voulons à nos frères Palestiniens que du bien. Tant les Palestiniens que nous-mêmes refusons l’implantation qui constitue un projet dirigé contre la cause palestinienne à laquelle il nuit en profondeur». «Interrogé sur ce qui adviendrait si Israël décidait subitement d’appliquer la 425, a indiqué M. Karam, M. Hoss a répondu que c’est là notre demande. Si cela arrivait, il ne se produirait rien de grave . La situation serait la même que celle qui a prévalu à Jezzine lorsque les Israéliens s’en sont retirés». Et de poursuivre : «Au sujet de la visite dans la région de Mme Madeleine Albright, M. Hoss a réaffirmé que Mme Albright n’a pas encore dit si elle comptait ou non venir au Liban. En ce qui nous concerne, a-t-il souligné, nous sommes prêts à discuter avec elle et nous avons préparé des réponses claires à toutes les questions qu’elle pourrait poser tant au sujet des agressions israéliennes qui se poursuivent au quotidien qu’au sujet de l’occupation israélienne. Toutes nos prises de position sont issues de notre attachement à la concomitance des volets syrien et libanais à laquelle nous croyons fermement». M. Karam a encore dit : «Évoquant la fusion des ministères, le chef du gouvernement a affirmé qu’il existe naturellement des ministères qui doivent être fusionnés. Et chaque ministère doit avoir son ministre car un surplus de portefeuilles réduit la productivité des ministres». Et le président de l’Ordre des journalistes d’ajouter : «M. Hoss a par ailleurs estimé que nous vivons actuellement une période de trêve entre l’opposition et le pouvoir. Nous avons été injustement traités par l’opposition et lorsque nous avons voulu lui répondre, nous avons été qualifiés de violents. Mais nous étions en position de défense comme il est de notre droit. Aujourd’hui, nous respectons la trêve mais nous ne savons pas combien elle est appelée à durer». «Au début de notre mandat, il avait été dit que nous tiendrions deux mois. Il nous a été ensuite donné quatre mois, puis six mois». «Je ne sais pas combien il nous est à présent donné. Je veux seulement souligner que le gouvernement est là et qu’il demeurera en place tant qu’il jouira de la confiance de l’Assemblée nationale. Il continuera à œuvrer dans l’intérêt du Liban et des Libanais». Toujours selon M. Karam, «M. Hoss a qualifié de réussie la saison d’été malgré tout le préjudice porté au Liban par Israël. Il a estimé que la saison a été productive et s’est déclaré satisfait. Il a également affirmé que la livre libanaise se porte bien et a qualifié d’incroyable l’importance de la souscription aux bons du Trésor. M. Hoss a encore estimé que cela signifie que le politique et l’économique sont désormais dissociés et que, pour la première fois, l’économie n’est plus sujette aux contrecoups de la politique». Les rapports avec le chef de l’État «Évoquant la coopération avec le chef de l’État, a encore dit M. Karam, le chef du gouvernement l’a qualifiée de totale et permanente. Il a estimé que cette coopération est issue de constantes dont la plus importante est la nécessité d’octroyer aux Libanais leurs droits». «M. Hoss, a encore indiqué M. Karam, a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles la préparation d’une nouvelle loi électorale a été reportée. Il a souligné l’importance qu’il accorde à la loi électorale qui doit être juste et équitable». «La loi électorale, a-t-il affirmé, doit venir en second après la Constitution et doit répondre aux besoins et aux aspirations du peuple libanais. Il existe des principes que nous avons mis au point et qui consistent à empêcher la fraude et les pots-de-vin. L’argent doit rester à l’écart de la scène politique». «Des plafonds seront déterminés pour les campagnes électorales et nous ne laisserons pas l’argent jouer le rôle du décideur. Seule la volonté des électeurs sera prise en considération». Sur un autre plan, le chef du gouvernement a confié à ses visiteurs que «le Liban se réserve le droit de recourir au Conseil de sécurité quand il le désire». «À notre avis, a-t-il dit à M. Karam et à ses collègues, le comité de surveillance issu des arrangements d’avril est en mesure d’intervenir dans nombre de questions en raison de son niveau élevé de représentation». Bien d’autres sujets ont été évoqués au cours de l’entrevue. Ainsi, et selon M. Karam, «M. Hoss a affirmé qu’il préfère personnellement que Beyrouth demeure une circonscription électorale unique ; il a par ailleurs souligné que le déficit budgétaire reste jusqu’à présent dans les limites prévues et même au-dessous de ces limites ; il a en outre estimé que les travailleurs n’ont pas intérêt à obtenir une augmentation de leurs salaires car une telle augmentation risque de provoquer des licenciements collectifs par le patronat ; il a également rejeté l’idée de l’imposition des intérêts bancaires estimant que de tels impôts provoqueraient la fuite des capitaux vers l’étranger». Enfin, et au sujet de l’université libano-syrienne, «le président Hoss a dit, selon M. Karam, qu’il était entré en contact avec le chef du gouvernement syrien qui lui a assuré que les autorités syriennes n’avaient rien à voir et n’étaient aucunement concernées par le nom donné à cette université. M. Hoss a précisé qu’il avait transmis la réponse de son homologue syrien au ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, M. Mohammed Youssef Beydoun, qui l’a lui même transmise à son tour au député Abdel Rahim Mrad».
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a réaffirmé hier que le gouvernement demeurera en place tant qu’il jouira de la confiance de l’Assemblée nationale. Dressant en quelque sorte le bilan des derniers mois, M. Hoss a déclaré que pour la première fois, la situation économique n’est plus sujette aujourd’hui aux contrecoups de la politique. Il a par ailleurs réitéré...