Loi électorale - Attachement au rôle des institutions Lahoud déterminé à jouer un rôle d'arbitre(photos)

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a réaffirmé hier son souci de se placer à égale distance des divers courants qui se manifestent face à la loi électorale. À l’issue d’une visite au palais de Baabda, le député Tammam Salam a déclaré, citant le chef de l’État : «Chacune des institutions doit assumer son rôle. Il revient ainsi au Conseil des ministres d’élaborer un nouveau projet de loi et de le soumettre à l’Assemblée nationale. Celle-ci discutera à son tour du projet et toutes les forces politiques seront invitées à participer au débat sur la question». «De ce fait, toujours selon le général Lahoud, le projet de loi qui sera voté et approuvé impliquera une représentation équitable et équilibrée de l’ensemble des Libanais dans les différentes régions du pays». Commentant le climat politique actuel, le président Lahoud a en outre insisté sur la nécessité de promouvoir «le dialogue en toute liberté» entre les différentes parties et institutions politiques. Quant à la crise socio-économique qui sévit dans le pays, le chef de l’État en est parfaitement conscient, a souligné M. Salam, avant de poursuivre : «Le président de la République est convaincu de l’importance d’une relance de l’économie par le biais d’un recours à des solutions basées sur la privatisation, comme c’est le cas dans la majorité des pays du monde». D’autre part, le député de Beyrouth a évoqué avec le chef de l’État les derniers développements sur la scène régionale. Il a déclaré à ce sujet : «Le président de la République est très préoccupé par les éventuelles répercussions de la situation proche-orientale sur le Liban, d’autant plus que les prises de position des responsables israéliens ne sont guère rassurantes». «Leurs intentions sont encore plus ambiguës s’agissant d’une reprise des négociations et de la relance du processus de paix dans la région», a affirmé le général Lahoud. Le chef de l’État a en outre reçu successivement le ministre de l’Agriculture, de l’Habitat et des Coopératives Sleiman Frangié, les députés Zaher Khatib, Najah Wakim et enfin le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, avec qui il a évoqué la situation de l’institution militaire.