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Actualités - CHRONOLOGIE

Littérature - Un monument culturel allemand Goethe, poète, penseur, coureur de jupons(photo)

La ville de Francfort a vécu une fin de semaine faste, marquée essentiellement par les festivités pour le 250e anniversaire de la naissance de Johann Wolfgang von Goethe, qui a vu le jour dans cette ville, le 28 août 1749, «à midi, au douzième coup», selon ses propres dires. Le coup d’envoi a été donné par un grand banquet en présence de la reine Sofia d’Espagne. Donné en l’honneur de l’écrivain Siegfried Lenz, qui a reçu à cette occasion le prix Goethe de Francfort, le banquet réunissait des représentants du monde de la culture, dont le comédien Peter Ustinov. Goethe occupe une place inégalée dans la littérature et le cœur des Allemands. Poète, romancier et auteur dramatique doué d’un immense talent, l’homme célébré comme le plus grand écrivain allemand a aussi laissé sa marque dans des domaines aussi variés que la géologie, la botanique, la physique et l’anatomie. Sur la fin de sa vie, son écrasante personnalité lui conféra le statut du plus célèbre monument culturel allemand, un sujet de pèlerinage pour lequel des admirateurs américains franchirent l’Atlantique. Goethe est issu d’une famille bourgeoise, nantie et cultivée, d’un père avocat et conseiller d’État et d’une mère fille de bourgmestre. Instruit à domicile jusqu’à seize ans, Goethe s’en va faire son droit à Leipzig, le «petit Paris» de l’Allemagne. Revenu brièvement à Francfort trois ans plus tard, il achève ses études à Strasbourg, qu’il quitte en 1771 après y avoir connu Johann Gottfried Herder (1744-1803). Cette rencontre avec ce compatriote auteur et philosophe, qui exaltait le génie populaire, influença profondément le jeune Goethe. Amours agitées Il regagne Francfort pour exercer comme juriste. Mais il y entame en fait une carrière littéraire, l’une des plus remarquables de l’histoire allemande, ponctuée de succès dont le plus grand reste son roman, Les souffrances du jeune Werther (1777), inspiré par son amour sans espoir pour Charlotte Buff. À la même époque, il écrit la première version de Faust, l’œuvre qui devait l’occuper pour le restant de ses jours. Ces années francfortoises sont synonymes d’amours agitées. D’abord épris de Charlotte Buff, rencontrée en 1772, il se fiance cinq ans plus tard à Lili Schoenemann, la fille d’un riche banquier qui lui inspirera une série de poèmes. Mais les fiançailles tournent court et Goethe la quitte. À l’automne 1775, il se rend pour la première fois à Weimar, répondant à l’invitation du grand-duc Charles-Auguste, qui lui confie d’importantes fonctions administratives. Là, débute une amitié intense de douze ans avec Charlotte von Stein. Mais ses charges qui l’empêchent d’écrire autant que souhaité et l’ennui de la provinciale Weimar le mènent en Italie en 1786. Ce séjour signe sa renaissance littéraire, avec Iphigénie en Tauride, Le Comte d’Egmont et Torquato Tasso. Au printemps 1788, Goethe renoue avec Weimar. Son nouvel amour est Christiane Vilpius, au grand dam de la cour qui méprise cette fille d’un petit bureaucrate. Elle lui donnera cinq enfants, mais un seul survivra. Goethe se consacre alors passionnément aux sciences, surtout à l’optique, publiant une Théorie des couleurs en 1810. Sur le front littéraire, il achève Faust en 1806 et Les Affinités électives en 1809. Depuis 1794, une solide amitié le lie à l’écrivain Schiller, dont la mort prématurée en 1805 l’affectera beaucoup. L’épouse de Goethe meurt en 1816. Il lui survivra jusqu’au 22 mars 1832, succombant à une crise cardiaque quelques mois après avoir achevé Le Second Faust.
La ville de Francfort a vécu une fin de semaine faste, marquée essentiellement par les festivités pour le 250e anniversaire de la naissance de Johann Wolfgang von Goethe, qui a vu le jour dans cette ville, le 28 août 1749, «à midi, au douzième coup», selon ses propres dires. Le coup d’envoi a été donné par un grand banquet en présence de la reine Sofia d’Espagne. Donné...