Le cardinal Arinze chez les chefs religieux et politiques

Responsable du dialogue interreligieux du Vatican, le cardinal nigérian Francis Arinze, arrivé jeudi à Beyrouth pour participer au premier congrès des patriarches et évêques catholiques d’Orient s’est rendu hier avant-midi à Baalbeck, où il a participé à un débat au siège de l’évêché grec-catholique. L’après-midi, le cardinal Arinze s’est rendu à la Maison druze, puis à Dar el-Fatwa et enfin au domicile du chef du gouvernement Sélim Hossl. À Dar el-Fatwa, Mgr Arinze, accompagné des deux secrétaire du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, MM. Mohammed Sammak et Harès Chéhab, a prononcé une courte allocution sur le dialogue entre les religions chrétienne et musulmane, et a répondu à diverses questions de l’auditoire. «Le type de rapports que chrétiens et musulmans veulent pour le prochain siècle sera basé sur l’acceptation mutuelle et le respect des différences, loin des généralisations et des caricatures», a notamment déclaré le cardinal Arinze. Et d’ajouter : « Nous ne sommes ni pour les Croisades, ni pour la guerre sainte (…). Dieu nous a donné deux yeux pour regarder devant nous, vers l’avenir». Le cardinal Arinze a soigneusement évité de répondre aux questions directement politiques, et notamment de prendre position au sujet d’Israël. Mais il a défini plusieurs domaines dans lesquels chrétiens et musulmans peuvent et doivent collaborer, notamment dans la promotion de la paix, du développement et de la justice. Jeudi, le prélat avait répondu à des invitations que lui avaient lancées la commission épiscopale pour le dialogue islamo-chrétien et le club des anciens de La Sagesse.