Education Développer les dons artistiques des enfants et les sensibiliser à l'environnement (photos)

De toutes les activités qui ont marqué les Estivales de Deir el-Kamar cette année, le week-end prolongé qui a été consacré aux enfants a attiré plus particulièrement l’attention des éducateurs et des parents. Ce week-end a été placé en effet sous le signe du développement de la créativité et des dons artistiques des enfants de 3 à 10 ans. Cette initiative est d’autant plus louable que parmi les nombreux festivals à caractère culturel et touristique qui sont traditionnellement organisés chaque été dans les différentes régions du pays, rares sont ceux qui consacrent une partie de leurs festivités aux enfants. Le concept du programme destiné aux enfants, qui avait été prévu dans le cadre de ces Estivales de Deir el-Kamar, a été défini par l’association «Table rase» (Sophie Skaff, Yasmina Skaff et Rania Farsoun) et par «Innov’event» (Rim Koraytem et Toufic el-Zein), en coordination avec le comité de Deir el-Kamar. L’idée de base était d’organiser une série d’ateliers tenus par des artistes professionnels. L’intérêt de ce week-end peu commun était non pas tant d’amuser ou de distraire les tout petits, mais plutôt de stimuler et de faire revivre en eux l’esprit d’initiative, la créativité et les dons personnels au niveau artistique. Plusieurs activités ont été prévues à cet effet : atelier de peinture sur T-shirt, peinture sur pots de plantes, peinture et dessin sur marionnettes peinture sur plâtre, etc. Les objets et le matériel ainsi travaillés étaient évidemment emportés par les enfants, ce qui motivait davantage ces derniers. Les responsables de l’association «Table rase» soulignent sur ce plan que ce genre d’activités a, certes, permis aux enfants de s’exprimer et de mettre en évidence leurs dons, mais dans le même temps, il a surtout illustré des aspects bien particuliers du comportement des parents à l’égard de leurs enfants. De fait, certains parents tentaient d’imposer, purement et simplement, le choix d’une couleur ou d’un dessin à leurs enfants, reflétant ainsi une fâcheuse tendance à étouffer la créativité ou l’esprit d’initiative de leur progéniture. D’autres, par contre, faisaient preuve de plus de pédagogie et laissaient libre cours à l’imagination des jeunes. Parallèlement à ce volet artistique, les organisateurs avaient prévu un atelier interactif spécialisé ayant pour but de sensibiliser l’enfant aux problèmes de l’environnement. L’objectif pédagogique recherché était essentiellement d’apprendre à l’enfant à respecter la nature et de le familiariser aux sens de l’odorat et du touché. L’enfant était en outre appelé à s’initier à la notion de recyclage en essayant de fabriquer un objet décoratif à partir de morceaux de papier et de bouteilles vides. Ce type d’activités était d’autant plus utile au plan pédagogique qu’il s’est avéré, selon les responsables de «Table rase», que près de 60 pour cent des enfants qui ont défilé à cet atelier spécialisé n’étaient nullement conscients des problèmes de l’environnement. À certaines autres activités à caractère principalement récréatif (spectacle de marionnettes ; lectures de contes ; show présenté par des clowns, des mimes et des jongleurs…), sont venus s’ajouter aussi des ateliers de travaux manuels divers (fabrication de masques et d’objets décoratifs, découpage, pliage…). Sans compter l’important atelier d’éducation musicale qui avait pour but d’apprendre aux enfants le rythme et de les initier à certains instruments musicaux. Ce genre d’initiatives mériterait incontestablement de dépasser le cadre des démarches ponctuelles et passagères et devrait être généralisé au niveau des multiples festivals d’été organisés chaque année dans diverses régions du pays. Car l’éducation de l’enfant ne se limite nullement à l’école mais se prolonge aussi, et surtout, par toute sorte d’activités entreprises en famille.