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Actualités - CHRONOLOGIE

Presse - Des inconnus ont agressé notre collaborateur devant son domicile Paul Khalifeh victime de ceux que la liberté de presse dérange(photo)

Lorsqu’un journaliste fait honnêtement son métier, il se croit intouchable, protégé par son bon droit et le respect de la liberté de la presse. Malheureusement, ces principes se sont avérés inexacts pour notre collaborateur Paul Khalifeh. Rentrant à son domicile, rue de Verdun, vers 1h15 du matin, après une soirée de labeur au journal, il est agressé par au moins deux inconnus. Ceux-ci, après avoir fumé nombre de cigarettes et jonché le sol de leurs mégots pour tromper leur attente, se sont précipités sur lui, alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte de son appartement. Le poussant à l’intérieur, ils le rouent de coups et comme il cherchait à résister, ils l’abreuvent d’insultes, avant de le laisser inconscient dans le vestibule d’entrée. La lâche agression n’a pas duré plus de dix minutes. Notre collaborateur revient à lui quelques instants plus tard pour constater que sa chambre a été mise à sac, mais que rien n’a été volé. Les assaillants n’ont pas jugé bon de signer leur méfait. Petit à petit, Paul Khalifeh retrouve ses esprits, cherchant vainement à comprendre ce qui lui est arrivé, ainsi que les mobiles qui ont pu pousser des inconnus à lui faire subir un tel traitement. Il est examiné par un médecin légiste qui constate dans son rapport les traces de coups, les contusions et les hématomes. Alerté, le président de la République Émile Lahoud est le premier à contacter notre collaborateur pour dénoncer de telles pratiques et l’assurer que les services concernés feront de leur mieux pour découvrir les coupables. Lahoud promet aussi de déployer tous les moyens dont il dispose pour assurer aux journalistes le climat de liberté nécessaire à l’exercice de leur profession. À son tour, le président de l’Ordre des rédacteurs Melhem Karam, qui a reçu notre confrère hier, a publié un communiqué dans lequel il condamne ces agissements ainsi que toutes les manœuvres d’intimidation contre les journalistes. M. Karam a réclamé l’ouverture d’une enquête et a rappelé que la liberté de la presse est l’une des principales caractéristiques du Liban. «Il faut donc à tout prix la protéger», a-t-il dit. «Il n’est pas permis que quiconque ayant des intérêts particuliers, politiques ou autres puisse s’en prendre aux journalistes. La dignité de la presse est au-dessus de toute autre considération», a encore dit M. Karam. Sitôt informé de l’incident, le ministre de l’Intérieur Michel Murr a mobilisé les services concernés pour accélérer l’enquête et découvrir au plus vite l’identité des auteurs du méfait. Il a donné des instructions précises en ce sens au chef d’état-major des FSI, le brigadier Rafic Haddad. M. Murr a déclaré que la sécurité des citoyens et particulièrement celle des journalistes ne peut-être mises en cause par les revanchards et autres fauteurs de troubles. Paul Khalifeh, et naturellement L’Orient-Le Jour, ont porté plainte contre X. En attendant que les agresseurs soient identifiés, notre collaborateur a reçu de nombreux témoignages de sympathie, d’abord de l’immense famille de la presse libanaise (notamment le vice-président de l’Union catholique internationale de la presse, Habib Chlouk) qui, une fois de plus, a fait preuve de solidarité, mais aussi de députés, dont M. Marwan Hamadé, et de simples citoyens, horrifiés par le recours à de tels procédés pour régler des comptes avec des hommes à la plume libre.
Lorsqu’un journaliste fait honnêtement son métier, il se croit intouchable, protégé par son bon droit et le respect de la liberté de la presse. Malheureusement, ces principes se sont avérés inexacts pour notre collaborateur Paul Khalifeh. Rentrant à son domicile, rue de Verdun, vers 1h15 du matin, après une soirée de labeur au journal, il est agressé par au moins deux...