Réactions Lahoud: Israël assumera la responsabilité des conséquences du bombardement

À la suite de la série de raids israéliens menés hier soir, le chef de l’État et le président du Conseil sont convenus de convoquer le Conseil des ministres à une réunion extraordinaire aujourd’hui, à 11 heures. Dans des déclarations qui ont suivi les raids, le chef de l’État et le Premier ministre ont commenté l’agression cynique et barbare perpétrée par la chasse israélienne. M. Sélim Hoss a annoncé par ailleurs que le représentant permanent du Liban à New York a été chargé d’informer les membres permanents du Conseil de sécurité de la situation. Le président Lahoud a fait assumer à Israël la responsabilité des conséquences du bombardement de la station de Jamhour et des pertes civiles qu’il a occasionnées. «Il s’agit d’une agression caractérisée contre le Liban et une violation flagrante de l’accord d’avril», a affirmé le chef de l’État. «Cette agression et les violations de l’accord d’avril au Liban-Sud qui l’ont précédée trahissent une fois de plus la politique hostile à la paix suivie par Israël et par ses dirigeants, indépendamment de leur appartenance politique», a ajouté le chef de l’État. «Le Liban, pour sa part, est fermement attaché à ses positions constantes : son refus de tout arrangement de sécurité et de toute garantie à Israël, en dehors d’un accord de paix juste et global dans la région», a conclu le président Lahoud. «La barbarie sans limites d’Israël» Pour sa part, M. Hoss a déclaré : «Ce qui s’est produit est une véritable catastrophe. C’est une nouvelle preuve de la barbarie sans limites d’Israël. Nous invitons la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre un terme à cette agression. Nous avons pris les contacts nécessaires à cette fin avec le représentant permanent du Liban à New York, le chargeant d’informer le secrétariat général de l’Onu, ainsi que les membres permanents du Conseil de sécurité, de ce qui se passe, dans l’espoir qu’une intervention immédiate empêchera Israël de poursuivre ses agressions. Nous avons également établi des contacts avec les ambassades des États-Unis et de France et avons demandé la convocation urgente du comité de surveillance de l’accord d’avril».