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Actualités - REPORTAGES

Régions - Des services médico-sociaux gratuits pour une population démunie Onze centres de l'Ordre de Malte au service du développement(photos)

L’Ordre souverain de Malte au Liban célèbre aujourd’hui la fête de son saint patron, saint Jean-Baptiste. Fondée en 1099 sous le nom de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, l’institution changea à diverses reprises de siège et de règles. Actuellement, l’Ordre accrédite des représentants dans une trentaine de pays et son action s’exerce principalement dans le domaine de la charité. Au Liban, l’Ordre souverain de Malte, ayant le prince Edouard de Lobkowicz pour représentant, possède onze centres dont neuf consacrés aux services médico-sociaux. Tous les trois mois, le prince de Lobkowicz effectue une tournée d’inspection dans les centres relevant de l’Ordre. «Quand je suis arrivé dans le pays en tant que chef de mission, j’ai pris une carte du Liban et j’ai décidé que des centres relevant de l’Ordre devraient être implantés du Sud au Nord», confie le prince de Lobkowicz. Aujourd’hui, vingt ans plus tard, parmi les centres que l’ambassadeur de l’Ordre de Malte a crées au Liban, deux sont situés aux confins du pays, celui de Yaroun à l’intérieur de la zone occupée par Israël et celui de Kobeyate au Akkar. D’autres services relevant de l’Ordre souverain de Malte touchent également les régions périphériques, notamment à Roum (caza de Jezzine), et à Khaldié (caza de Zghorta). Le plus ancien centre socio-médical de l’Ordre souverain de Malte est celui de Zouk, inauguré le 5 décembre 1957. Le prince de Lobkowicz, qui était attaché à la légation de l’Ordre au Liban, avait assisté à la cérémonie inaugurale. Dirigé par la Compagnie des filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, le centre pourvoit, entre autres, des soins pédiatriques, gynécologiques et dentaires. Ouvert à partir de 7 heures et demie, il dispense des médicaments quasi gratuits aux patients. Les religieuses chargées du centre aident les habitants de Zouk à trouver un emploi et assurent souvent des vêtements aux familles qui vivent dans le besoin. Le centre médico-social de Zouk couvre une population s’élevant à quarante mille personnes. Le dispensaire de Khaldié (caza de Zghorta) effectue en moyenne soixante mille actes médicaux par an. Inauguré en 1985, le centre est devenu trop petit pour la population qu’il dessert et les soins qu’il dispense. Le 16 octobre 1997, le centre a été transféré dans un nouveau bâtiment. Construit grâce à la contribution de l’Union européenne et de la Coopération espagnole, le centre médico-social de l’Ordre souverain de Malte à Khaldié est comparable à un petit hôpital. Recevant en moyenne 2 500 patients par mois, il comporte trois étages et un sous-sol. Chaque semaine, quarante médecins appartenant à toutes les spécialisations proposent des consultations à des honoraires réduits. Le centre, pris en charge par les sœurs Antonines, œuvre conjointement avec le ministère de la Santé pour promouvoir une politique de prévention, notamment auprès des diabétiques et des femmes enceintes. C’est dans ce cadre que des spécialistes donnent régulièrement des conférences. Adopter les dispensaires aux besoins de chaque région Le centre dispose de cinq salles de consultations, d’une salle pour les urgences qui reçoit souvent des accidentés de la route, un cabinet de dentiste, un laboratoire, une pharmacie et un bureau consacré aux services sociaux. Des séances de physiothérapie ainsi que des services d’échographie et de radiographie sont également disponibles. Les patients qui fréquentent le centre viennent de plusieurs régions du Nord, notamment Zghorta, Koura, Chekka, Becharré, Miziara et Dennié. Souvent les quatorze personnes œuvrant au sein de la clinique effectuent des visites aux prisonniers et s’occupent des campagnes de vaccination dans la région. Le centre médico-social de Khaldié reçoit aussi des stagiaires (infirmières et assistantes sociales) de l’Université Saint-Joseph et de l’Université libanaise. En 1978, le centre médico-social de Kobeyate était un dispensaire ambulant dépendant des pères Carmes. Grâce au prince de Lobkowicz, un centre médico-social a été construit en 1981 et agrandit en 1990 avec l’apport financier du gouvernement italien. Il dessert plus de vingt-trois villages de la région et reçoit une moyenne de 2 000 patients par mois. Avant la construction d’un hôpital l’année dernière à Kobeyate, le centre relevant de l’Ordre souverain de Malte et dirigé par la Compagnie des filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul était le seul à pourvoir des soins de santé à l’intention des habitants de la région. Il est doté d’une salle pour les urgences ouverte 24 heures sur 24. Laboratoire, pharmacie et cabinet dentaire sont également disponibles. Sept médecins, notamment deux gynécologues, un ophtalmologue, un pédiatre, un cardiologue, un généraliste et un dentiste dispensent des soins réguliers aux patients. Dans la salle de la princesse Françoise de Bourbon Lobkowicz, une garderie a été aménagée l’année dernière afin d’aider les mamans qui travaillent. C’est la seule dans la région qui reçoit des enfants en bas âge (jusqu’à trois ans). Le centre qui emploie huit personnes œuvre fréquemment avec des volontaires. En effet, des colonies de vacances pour les élèves de l’école voisine sont organisées. De plus, comme la région est dépourvue d’hôtels, les locaux peuvent accueillir des visiteurs. Les responsables du centre s’occupent d’un groupe de guides et tentent de mettre en place une équipe de sport pour les jeunes. Dans le cadre des activités réservées aux jeunes, une bibliothèque a été aménagée. Des visites à domicile aux personnes du troisième âge ainsi que des campagnes de vaccination dans la région sont également effectuées. Il y a quelques années, le centre distribuait des vêtements neufs à tous les enfants du Akkar qui vivent dans le besoin. Actuellement, les fonds manquent pour ce genre d’activité. Prochainement, un projet conjoint de l’Union européenne, de l’Ordre souverain de Malte et d’une Organisation non-gouvernementale italienne (Lico) verra le jour à Jezzine. Les centres médico-sociaux de l’Ordre souverain de Malte au Liban sont fréquentés par toutes les communautés religieuses du pays. C’est une manière de casser le clivage religieux qui s’est produit au Liban au cours des années de guerre. Beaucoup se rappellent que seuls les ambassadeurs d’Iran et de l’Ordre souverain de Malte étaient autorisés à circuler librement à Baalbeck durant une certaine période des événements. L’œuvre de l’Ordre souverain de Malte au Liban représente un chiffre d’un million de dollars par an. C’est grâce à l’infatigable prince de Lobkowicz, à l’association libanaise des Chevaliers de Malte, au dévouement des religieuses et au concours de plusieurs donateurs (particuliers, ONG et pays), que l’activité de l’Ordre se poursuit au Liban. Dans ce cadre, le prince de Lobkowicz organise le 4 octobre prochain, au château de Versailles, un gala pour financer les œuvres de l’Ordre souverain de Malte au Liban. Ce gala, qui a lieu tous les deux ans, sera organisé cette année sous le patronage de Mme Bernadette Jacques Chirac.
L’Ordre souverain de Malte au Liban célèbre aujourd’hui la fête de son saint patron, saint Jean-Baptiste. Fondée en 1099 sous le nom de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, l’institution changea à diverses reprises de siège et de règles. Actuellement, l’Ordre accrédite des représentants dans une trentaine de pays et son action s’exerce...