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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentat de Saïda - Les enquêteurs marquent des points L'un des assassins aurait été identifié

Le juge d’instruction Raymond Oueidate, chargé d’instruire le procès ouvert après le massacre de quatre magistrats à Saïda (8 juin 1999), serait déjà parvenu à identifier l’un des deux terroristes qui ont exécuté le crime et à déterminer le lieu où cet attentat a été planifié, rapporte notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber. L’enquête aurait également permis de reconstituer le déroulement de l’attentat, sur base de témoignages recueillis auprès de plusieurs personnes arrêtées ces derniers jours à Saïda et interrogées dans le plus grand secret. Citant des sources judiciaires et sécuritaires, Bahjat Jaber affirme que les deux assassins qui ont exécuté l’attentat ont reçu un entraînement spécial, avant d’exécuter leur mission, et qu’un plan très précis a été préparé pour leur permettre de s’approcher des deux fenêtres de la salle du tribunal où siégeait la cour criminelle de Saïda. De même, les enquêteurs sont certains que des complices étaient chargés d’empêcher qu’ils soient poursuivis, durant leur fuite. Au sujet de l’exécution de l’attentat, les sources ajoutent que, sur le plan balistique, tout indique que les deux hommes ont agi de façon complémentaire et que l’un d’eux avait pour mission de viser les magistrats à la tête, afin d’éliminer toute possibilité de survie. Selon certains témoins, les assassins avaient un complice à l’intérieur de la salle du tribunal. Assis à la première rangée des sièges prévus pour le public, et sur un signe de la tête de l’un des tireurs, ce dernier se serait baissé au moment où les tirs se sont produits. On rappelle que quatre magistrats, dont le chef de la Chambre criminelle Hassan Osman, ont été assassinés, mardi 8 juin, par des terroristes qui les ont mitraillés en pleine audience, à partir des fenêtres de la salle du tribunal, située au rez-de-chaussée. Les trois autres magistrats assassinés sont le procureur général du Liban-Sud, Assem Abou Daher, et les juges Walid Harmouche et Imad Chéhab. Les assassins sont parvenus ensuite à s’enfuir. Considérée comme une atteinte à la sûreté de l’État, l’affaire a été traduite en Cour de justice. Les révélations sur l’attentat de Saïda succèdent à un nouvel incident où se trouvent impliqués des Palestiniens. En effet, trois Libanais, dont un gendarme, ont été blessés dans la nuit de mardi à mercredi lors d’une course-poursuite contre des Palestiniens armés à Saïda. L’incident est survenu lorsqu’une patrouille des Forces de sécurité intérieure (FSI) a pris en chasse une voiture avec à son bord deux passagers, qui n’avaient pas obtempéré à l’ordre de s’arrêter. Lorsque la patrouille a mis la main sur l’un des passagers qui est le Palestinien Rami Barrak, le second a réussi à fuir après avoir lancé une grenade à main, qui a blessé un gendarme ainsi que les deux gardiens d’un immeuble à proximité des lieux de l’explosion. La patrouille est ensuite parvenue à arrêter le fuyard, le Palestinien Ali Taha, qui avait tenté de se dissimuler dans les vergers avoisinants. Un Palestinien armé avait été tué et un autre blessé le 16 juin lors du hold-up manqué d’une banque à Damour. Selon l’enquête de la police, les deux hommes sont membres d’un groupuscule à la rhétorique intégriste, Osbat al-Ansar (la Ligue des partisans), dont les membres sont retranchés dans le camp palestinien d’Aïn Héloué, le plus grand du Liban (60 000 habitants). Le chef de ce groupuscule, Ahmad Abdel Karim as-Saadi, surnommé Abou Mahjan, a été condamné à mort par contumace à trois reprises par la justice libanaise pour des actes terroristes.
Le juge d’instruction Raymond Oueidate, chargé d’instruire le procès ouvert après le massacre de quatre magistrats à Saïda (8 juin 1999), serait déjà parvenu à identifier l’un des deux terroristes qui ont exécuté le crime et à déterminer le lieu où cet attentat a été planifié, rapporte notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber. L’enquête aurait également...