Yougoslavie Le G8 tourne la page du Kosovo

Alors que les derniers soldats et policiers serbes ont quittÈ le Kosovo, Boris Eltsine et ses homologues occidentaux du G8 ont ostensiblement tournÈ la page de la province dÈsormais pacifiÈe, mettant un terme ‡ la plus grave crise diplomatique russo-occidentale depuis la chute de l’URSS. Bill Clinton et Boris Eltsine, qui se sont rencontrÈs en tÍte ‡ tÍte, dimanche au sommet de Cologne, ont estimÈ qu’il Ètait maintenant «temps de se tourner vers l’avenir» et de mettre derriËre eux les tensions provoquÈes par le conflit du Kosovo. Le chancelier allemand Gerhard Schöder, prÈsident en exercice du G8, a pour sa part comblÈ l’amour-propre russe en dÈclarant: «Économiquement et politiquement, il ne s’agit plus d’un G7+1, mais d’un vÈritable G8». Le maÓtre du Kremlin, volontiers thÈ‚tral, avait lancÈ en arrivant ‡ l’aÈroport de Cologne : «AprËs le combat, nous allons faire la paix». Il a invitÈ Bill Clinton ‡ Moscou ‡ une date qui reste ‡ fixer. Le communiquÈ final du G8 dÈlivre un trËs net encouragement ‡ Moscou, tout en conditionnant les efforts occidentaux ‡ la mise en úuvre de rÈformes Èconomiques «plus ambitieuses» en Russie. Les Occidentaux du G8 voient Ègalement leur intÈrÍt dans une normalisation des relations avec Moscou. L’Europe et les États-Unis redoutent en effet une dÈstabilisation politique, dans un pays imprÈvisible politiquement, qui possËde toujours le deuxiËme arsenal nuclÈaire du monde. Le premier rÈsultat de la «rÈconciliation» de Cologne a d’ailleurs ÈtÈ l’annonce, dimanche, que les discussions russo-amÈricaines sur le dÈsarmement stratÈgique reprendront dËs l’automne.