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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique- Les opposants considèrent que l'incident de l'Ani n'est pas clos Sanctions administratives contre l'auteur du brûlot, annoncent les milieux de Hoss

Le chef du gouvernement a indirectement annoncé hier que des sanctions administratives seront prises à l’égard de l’auteur du brûlot de l’Agence nationale d’information (Ani-officielle) qui a publié, sans autorisation, un violent communiqué dirigé contre l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri, en l’attribuant faussement à «des sources ministérielles». «Au nom de la transparence nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie au Liban, et pour barrer la voie à des anomalies administratives politiquement embarrassantes (…), la loi doit être appliquée et une enquête ouverte à l’encontre de ou des auteurs» du communiqué, a affirmé un communiqué émanant du Cercle de l’action nationale, présidé par le chef du gouvernement. Réuni sous la présidence de M. Issam Sleimane, son vice-président, le conseil exécutif du Cercle, qui regroupe quelques centaines de membres de l’élite intellectuelle et professionnelle sunnite proche du chef du gouvernement, a ajouté que «la vigilance de tous les responsables, qu’ils soient au pouvoir, dans l’opposition et au Parlement (…), est à même de faire échec à la “dactylo” et aux envois de messages faxés, tous actes qui, par leurs objectifs ou leurs conséquences, éveillent le soupçon politique et peuvent perturber le climat national si ceux qui les ont commis n’en répondent pas». Pour les observateurs politiques, il ne fait pas de doute que le communiqué du cercle reflète les idées et convictions du chef du gouvernement, et exprime en son nom ce qu’il ne peut dire en tant que chef du gouvernement. M. Issam Sleimane, précise-t-on, est un conseiller juridique de M. Hoss. Mais si le Cercle s’est clairement prononcé pour des sanctions administratives, il a jugé que le volet politique de l’affaire a «son cadre et son style de discrétion particuliers», et que le chef du gouvernement s’y tiendrait, «même si d’autres ne le font pas». Le communiqué du Cercle de l’action nationale prend ainsi les devants par rapport à une éventuelle nouvelle question écrite qui serait adressée par les parlementaires au sujet de cette regrettable affaire. Le climat de confusion Dans les milieux de l’exécutif, on estimait hier que les explications fournies par les milieux gouvernementaux, puis par le Cercle de l’action nationale, devraient suffire pour mettre un terme à la tempête soulevée par le communiqué anti-Hariri de l’Ani. Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil a estimé dans une déclaration que la tempête politique provoquée par le texte de l’Ani a finalement eu des «retombées positives» sur le gouvernement. Aux antipodes de ce raisonnement, le bloc parlementaire de l’ancien premier ministre Rafic Hariri a annoncé hier qu’il préparait actuellement une nouvelle question à ce sujet à la Chambre. Les explications données par le gouvernement ces deux derniers jours «n’ont nullement dissipé le climat de confusion, mais au contraire l’ont entretenu», a déclaré le député Béchara Merhej à l’issue d’une réunion du groupe sous la présidence de M. Hariri. «L’incident sera clos lorsque l’opinion, les représentants de la nation et tous ceux qui sont concernés par cette affaire sauront exactement ce qui s’est passé, quelles sont les mesures prises pour empêcher qu’un tel incident ne se reproduise» et, surtout, «quelles sanctions on prévoit à l’encontre de ceux qui ont outrepassé la loi», a déclaré M. Merhej. De source parlementaire, on soupçonne l’auteur du communiqué d’être un conseiller aussi bien du chef du gouvernement que du président de la République. Commentant cette affaire, le Parti national libéral (PNL) a pour sa part estimé qu’une telle pratique était «en contradiction avec les règles les plus élémentaires de la transparence». Enfin, le Bloc national, qui affirme vouloir toujours «croire en la bonne foi» des hauts dirigeants de l’État «en dépit des interrogations qui s’accumulent», déplore dans un communiqué «le retour aujourd’hui à l’expérience du deuxième bureau» et le fait que «derrière chaque ministre se tient une personne qui lui dicte ses prises de position et ses décisions».
Le chef du gouvernement a indirectement annoncé hier que des sanctions administratives seront prises à l’égard de l’auteur du brûlot de l’Agence nationale d’information (Ani-officielle) qui a publié, sans autorisation, un violent communiqué dirigé contre l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri, en l’attribuant faussement à «des sources ministérielles». «Au...