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Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - L'Eglise orthodoxe réclame le départ de Milosévic La peur change de camp(photo)

Au fur et à mesure qu’elles s’enfoncent en territoire kosovar pour combler le vide laissé par l’armée yougoslave en plein repli, les forces de paix de la Kfor, progressant parfois sous le feu de francs-tireurs irréductibles, découvrent de nouvelles preuves des atrocités commises contre la population albanaise du Kosovo. En effet, plusieurs nouveaux charniers renfermant les restes de plus de 140 victimes albanaises ont été mis au jour hier par les contingents britannique et italien. La peur, cependant, a changé de camp et les habitants serbes de la province, alarmés par le comportement vengeur des militants d’origine albanaise de l’UCK qui refusent toujours de désarmer, fuient leurs maisons par dizaines de milliers non sans les avoir volontairement incendiées auparavant. Des quartiers entiers de la banlieue de Pristina étaient ainsi en flammes hier soir alors que de longues files de voitures, camions et tracteurs prenaient la direction du Nord dans le sillage des blindés serbes qui poursuivent leur retrait. Sur le plan politique, la surprise est venue hier de Belgrade où l’Église orthodoxe serbe, rejoignant les détracteurs du régime, a jeté l’opprobre sur Milosevic, réclamant la démission du président yougoslave coupable à ses yeux de la «tragédie» de son peuple. Enfin, sur le plan diplomatique, le président Bill Clinton et son homologue Boris Eltsine ne sont pas encore parvenus, malgré toute une série d’entretiens téléphoniques ces derniers jours, à mettre fin à la confusion diplomatico-militaire provoquée par l’arrivée surprise d’un contingent russe à Pristina en fin de semaine dernière. À cet effet, le président américain va effectuer à partir d’aujourd’hui une tournée éclair en Europe pour tenter de résoudre avec ses alliés la question de la participation de la Russie à la Kfor, et cela avant les discussions intensives à ce sujet, prévues en fin de semaine à Helsinki entre les représentants de Moscou et ceux de Washington.
Au fur et à mesure qu’elles s’enfoncent en territoire kosovar pour combler le vide laissé par l’armée yougoslave en plein repli, les forces de paix de la Kfor, progressant parfois sous le feu de francs-tireurs irréductibles, découvrent de nouvelles preuves des atrocités commises contre la population albanaise du Kosovo. En effet, plusieurs nouveaux charniers renfermant les...