Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Les critiques parlementaires se multiplient On reparle de changement ministériel

La commission ministérielle chargée du dossier économique vient de terminer ses travaux. Le plan quinquennal qu’elle a élaboré va être défendu aujourd’hui, mercredi, en Conseil des ministres par le président Sélim Hoss. Selon l’opposition, c’est là une occasion pour le gouvernement, en baisse de cote ces derniers temps, de se refaire une beauté sur le plan de la popularité. Pour ne plus avoir à compter sur les renflouages présidentiels, devenus coutumiers, le chef de l’État mettant de son crédit dans des interventions publiques pour soutenir le Cabinet. Lequel est en butte à des critiques parlementaires qui se multiplient. Ainsi des députés tirent à boulets rouges sur «une formation ministérielle décevante, dans ce sens qu’elle n’a rien à voir apparemment avec les lignes tracées par le régime. Le gouvernement n’a pas opéré le changement attendu. Il n’a pas tiré le pays de l’ornière sur le plan socio-économique ni entamé le redressement». Selon ces députés, «le Cabinet n’est pas à la hauteur des aspirations du régime et des espérances de la population, qui se confondent. Il n’apporte rien de neuf sur le plan des prestations étatiques, toujours chancelantes. Baabda joue le jeu loyalement en soutenant le gouvernement. Mais il y a sans doute des limites et on commence à en voir le bout. On ne peut indéfiniment appuyer la ligne de fuite en avant et de routine pure que semble avoir adoptée M. Hoss». Ces sources, qui ont, comme on voit, la dent dure, se demandent si «la nouvelle réconciliation entre le président du Conseil et le président Nabih Berry va tenir la distance. Si ce n’est pas le cas, c’est dans un climat de tension que le gouvernement aurait à plaider le budget 1999 devant la Chambre. Une échéance qu’il faudra passer. Après quoi, rien n’interdirait une campagne accélérée pour la mise sur pied d’un nouveau Cabinet. Ou à tout le moins le renforcement politique de l’actuelle équipe. En effet celle-ci, qui comprend nombre d’éléments de valeur, manque manifestement d’expérience et d’assises politiques. Ce qui devrait la disqualifier en tant que Cabinet des élections». Ces opposants tout en confirmant qu’il n’est pas question de saborder le budget, reprochent à ce projet «de manquer de punch et d’innovations. Il est à l’exacte image des budgets antérieurs, basé sur un surplus d’endettement public et de taxes indirectes inflationnistes. Le gouvernement dupe l’opinion quand il affirme qu’il a enclenché le redressement à travers ses dispositions budgétaires. Il ne fait en réalité qu’alourdir le déficit financier réel du pays». Ces députés se promettent «de mettre à mal le gouvernement lors du débat sur le budget» pour l’affaiblir et le pousser doucement par les épaules vers la sortie. «Car, affirment-ils, les nouvelles donnes régionales vont nécessiter la mise en place d’un gouvernement bien plus fort sur le plan politique». Tout étant relatif. Et tout dépendant en définitive des décideurs. Qui jusqu’à présent n’ont donné, il faut le souligner, aucun signal pour un changement de Cabinet au Liban dans les mois à venir.
La commission ministérielle chargée du dossier économique vient de terminer ses travaux. Le plan quinquennal qu’elle a élaboré va être défendu aujourd’hui, mercredi, en Conseil des ministres par le président Sélim Hoss. Selon l’opposition, c’est là une occasion pour le gouvernement, en baisse de cote ces derniers temps, de se refaire une beauté sur le plan de la...