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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Un simple coup de fil met en émoi les députés Nouveau rabibochage Berry-Hoss

Qu’est-ce qui fait courir la caste politique ? Les projets Murr de décentralisation administrative et de naturalisations ? Le retour de Jezzine dans le giron de la légalité ? Les premiers préparatifs pour le grand retrait israélien du sud ? L’affaire Wakim-Tabbarah ? Pas du tout. Mais une dépêche d’une ligne et quelque : avant de gagner Tunis en visite officielle, le président Nabih Berry a téléphoné au président Sélim Hoss. Un événement sensationnel, en effet, car les deux hommes ne sympathisent pas beaucoup, sur le plan professionnel s’entend. Leurs partisans respectifs ne cessent de tirer à boulets rouges les uns sur les autres et inversement. Mais voilà, un simple coup de fil et l’on crie à l’idylle renouée. Ce qui est plutôt de bon augure pour le gouvernement à l’approche du périlleux exercice que constitue la défense du projet de budget 99 devant la Chambre. À ce propos, des loyalistes s’attendent maintenant que les deux intéressés se rencontrent avant l’ouverture de la chasse, avant le débat, pour discuter un peu finances et plan quinquennal. En termes non cryptés, la rencontre aurait lieu pour permettre à M. Berry de faire part à M. Hoss de ses remarques, et de ses demandes, concernant le budget et le plan quinquennal. Accessoirement, les entretiens devraient porter sur le scénario à suivre dans le cadre de la «coopération entre les pouvoirs», entendre pour que le Parlement ne tarabuste pas trop le gouvernement lors du débat budgétaire. En clair donc, ce serait donnant-donnant. L’exécutif prêterait une oreille attentive aux doléances de M. Berry et le législatif filerait doux lors du débat budgétaire qui ne serait plus qu’une simple formalité de routine et n’aurait donc rien de la guérilla de harcèlement annoncée auparavant. Sous prétexte de servir l’intérêt de l’économie nationale en accélérant la mise en place du budget, qui est un facteur de production, on abrégerait les discussions place de l’Étoile. Quant au plan quinquennal, qui est un plus gros morceau, le président du Conseil aurait tout bonnement l’intention, indiquent des sources informées, de ne pas le soumettre à la Chambre. Il estimerait en effet qu’il s’agit là d’un simple programme de travail et que le Parlement ne peut en connaître qu’une fois l’application effectuée, pour demander des comptes ou exercer son droit de contrôle légal sur les actes du gouvernement. Cependant, M. Hoss se soucie de transparence et de bonne communication ; il a demandé à ses services de publier un résumé en 12 pages du plan qui s’établit sur quelque 200 pages, planches et épures (en couleur) comprises. Sur le souhait de M. Hoss de tenir la Chambre à l’écart du plan, M. Berry, en tacticien avisé, n’a rien dit jusqu’à présent. On peut estimer qu’il y ferait allusion le cas échéant, comme moyen de pression sur M. Hoss lors de leurs prochains pourparlers. Cependant, des opposants poussent déjà les hauts cris sur ce point. Ils affirment qu’en s’abstenant de saisir le Parlement de son plan constitutionnel le gouvernement viole la Constitution et foule aux pieds les attributions du pouvoir législatif. D’autant que le plan s’articule sur des dispositions fiscales et que tout ce qui a rapport aux finances publiques doit obligatoirement être soumis à l’Assemblée nationale. Mais des sources informées estiment que les opposants vont sans doute se calmer sous peu, en apprenant que le plan de M. Hoss sur le plan est pleinement approuvé par les décideurs.
Qu’est-ce qui fait courir la caste politique ? Les projets Murr de décentralisation administrative et de naturalisations ? Le retour de Jezzine dans le giron de la légalité ? Les premiers préparatifs pour le grand retrait israélien du sud ? L’affaire Wakim-Tabbarah ? Pas du tout. Mais une dépêche d’une ligne et quelque : avant de gagner Tunis en visite officielle, le...