Nasrallah refuse de rassurer les miliciens de l'ALS

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a refusé hier de rassurer les membres de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui resteraient à Jezzine après le retrait de la milice. Au cours d’une conférence de presse dans la banlieue sud de Beyrouth, cheikh Nasrallah a refusé de donner des garanties d’impunité à ceux des membres de l’ALS qui auraient décidé de demeurer sur place. Il les a appelés à «se livrer à la justice libanaise et à accepter de se soumettre à un procès équitable». «Les informations en notre possession montrent que le retrait des collaborateurs se terminera lundi soir s’il n’y a pas, d’ici là, de nouveaux développements», a ajouté le secrétaire général de la formation islamiste. «Ils (les miliciens de l’ALS) ont terminé de démanteler un grand nombre de leurs positions et de leurs baraquements et, déjà, un certain nombre d’entre eux se sont retirés à l’intérieur de la zone occupée», a-t-il poursuivi. Cheikh Nasrallah a estimé que «la peur du vide» exprimée par des notables de Jezzine était «exagérée». «Tout ce branle-bas ne vise pas à protéger les habitants qui ont refusé de collaborer avec l’ennemi et qui sont nombreux. Cette inquiétude factice vise à protéger les traîtres», a-t-il dit. Il a accusé «certains milieux (…) ayant des liens avec Israël et l’ambassade des États-Unis» d’alimenter les doutes sur ce que pourrait entreprendre la Résistance islamique, le bras militaire du Hezbollah, à Jezzine. «Nous refusons totalement d’être accusés de vouloir effrayer des Libanais», a ajouté cheikh Nasrallah. «Les collaborateurs ne pourront jouir de la compassion. Si (…) nous voulons obtenir le démantèlement de l’ALS, nous devons les pousser à se livrer à la justice et à accepter de se soumettre à un procès équitable plutôt que de les rassurer», selon lui. Le chef du Hezbollah a appelé les membres de l’ALS a déserter «avant le retrait israélien», car «ceux qui ont servi l’ennemi jusqu’au dernier jour (…) ne devraient pas bénéficier d’une amnistie».