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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - départ demain pour Téhéran du nouvel ambassadeur du Liban L'embellie se précise dans les relations libano-iraniennes

Après avoir traversé des années de froid, les relations libano-iraniennes sont actuellement au beau fixe et devraient encore s’améliorer grâce notamment à la politique d’ouverture menée par le pouvoir iranien, en particulier en direction des pays arabes, s’accorde-t-on à constater dans les milieux diplomatiques libanais. Le départ demain pour Téhéran du nouvel ambassadeur du Liban en Iran, Adnane Mansour, fournit à ces milieux l’occasion de faire le point sur l’état de ces relations, qui avaient connu une évolution positive au cours des dernières années. Notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane indique ainsi que M. Mansour aura pour tâche, conformément aux instructions du président de la République, de renforcer les relations bilatérales en bâtissant sur le réchauffement des liens déjà intervenus depuis que le dialogue entre Beyrouth et Téhéran est devenu d’État à État, comme l’a toujours réclamé la partie libanaise. Encore que ce dialogue, souligne-t-on de sources diplomatiques, n’empêche nullement l’Iran de maintenir des liens directs et particuliers avec des fractions libanaises (principalement le Hezbollah) qui sont représentées à Téhéran. La multiplication depuis l’année dernière des visites officielles échangées entre les deux pays, à des niveaux élevés, a «consacré la reprise du dialogue et illustré la volonté de rapprochement et d’entente des deux pays sur toutes les questions bilatérales et régionales d’intérêt commun», explique-t-on de mêmes sources. La mission du nouvel ambassadeur devra d’ailleurs être «facilitée par le fait que l’Iran est satisfait du soutien total du gouvernement libanais à la Résistance anti-israélienne qui bénéficie de l’appui de Téhéran», poursuivent ces sources. En outre, ajoute-t-on, «l’ouverture manifestée par le président iranien Mohammad Khatami constitue un élément essentiel pour une nouvelle relance des relations libano-iraniennes, notamment après le rapprochement intervenu entre Téhéran et un certain nombre de pays arabes, en particulier les monarchies du Golfe, consacré lors de la récente tournée de M. Khatami qui, outre Damas, a englobé Ryad et Doha». Ce voyage du chef de l’État iranien a contribué à «abattre les barrières qui empêchaient dans le passé tout rapprochement» entre les deux rives du Golfe, estime-t-on. De plus, la «modération politique» de M. Khatami, par contraste avec la radicalité de ses prédécesseurs depuis la Révolution islamique de 1979, «devrait avoir un impact positif tant sur les liens économiques entre le Liban et l’Iran qu’entre Téhéran et les capitales arabes en général», affirme ces sources. Concrètement, M. Mansour devra s’employer à définir des cadres pour l’application des accords signés entre Beyrouth et Téhéran au cours de ces dernières années. Parmi ces accords, ceux qui sont destinés à empêcher la double imposition et à encourager et protéger les investissements, ainsi que les accords sur le développements des transports. Il convient de souligner ici que le volet aérien de ces accords a déjà commencé à être mis en œuvre avec la reprise, la semaine dernière, des vols réguliers de la MEA à destination de Téhéran pour la première fois depuis le déclenchement de la Révolution islamique, il y a plus de vingt ans. La compagnie libanaise effectue actuellement deux vols Beyrouth-Téhéran par semaine en moyenne, mais elle devrait bientôt passer à trois vols. Dans les milieux diplomatiques, on estime que la reprise des vols est de nature à encourager les investissements réciproques, ce qui répond à l’attente d’un certain nombre d’industriels, de commerçants et de spécialistes du tourisme libanais. Il reste cependant que cette reprise, pour qu’elle puisse avoir véritablement un impact économique, devrait être suivie de la mise en place d’un système d’octroi rapide de visas d’entrée pour les ressortissants des deux pays. Sur un tout autre plan, on indique de mêmes sources que M. Mansour s’emploiera également à créer les conditions nécessaires à la viste que pourrait effectuer à Téhéran le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en réponse à une invitation qui lui avait été transmise en 1997 par le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi.
Après avoir traversé des années de froid, les relations libano-iraniennes sont actuellement au beau fixe et devraient encore s’améliorer grâce notamment à la politique d’ouverture menée par le pouvoir iranien, en particulier en direction des pays arabes, s’accorde-t-on à constater dans les milieux diplomatiques libanais. Le départ demain pour Téhéran du nouvel...