Jezzine - Informations contradictoires sur un prochain repli de l'ALS L'Etat entretient le flou sur son attitude en cas de retrait partiel (photo)

Le dossier de Jezzine ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et donne lieu à maintes spéculations qui entretiennent le flou sur le sort de cette région. Une information rapportée hier par le quotidien israélien Haaretz a accrédité les rumeurs faisant état d’un prochain retrait de l’Armée du Liban-Sud du secteur en question. Le Haaretz a affirmé que des contacts indirects ont été entrepris entre le Liban et Israël en vue d’un retrait, mais cette information a été catégoriquement démentie par une source gouvernementale à Beyrouth. De hauts responsables de l’ALS auraient, pour leur part, affirmé ouvertement qu’un retrait précipité de Jezzine n’est nullement envisagé dans les circonstances présentes. C’est du moins ce qu’indiquent des notables de Jezzine qui précisent que les tiraillements apparus ces derniers temps entre le commandement de l’ALS et certains pôles de la localité feront l’objet d’une rencontre qui groupera à la fin de la semaine une délégation de la ville et des officiers supérieurs de l’ALS. Le démenti officieux concernant un éventuel retrait de Jezzine est confirmé par le témoignage d’observateurs en poste dans la région qui ont souligné hier qu’aucun signe de préparatifs pour un retrait n’est visible à la caserne de l’ALS. En tout état de cause, l’élément marquant intervenu sur ce plan aura été la prise de position du Conseil des ministres, hier soir. Dans son communiqué publié à l’issue de la séance du Cabinet, le gouvernement a ainsi souligné que «l’armée libanaise ne se laissera pas entraîner dans un piège» en cas de retrait partiel de l’ALS. «Qu’Israël se retire, nous verrons par la suite», ajoute le communiqué du Conseil des ministres, qui précise que le Liban «n’est concerné que par un retrait global». Ces indications apparaissent nettement en retrait par rapport à ce qu’avait déclaré mardi une source gouvernementale qui avait affirmé que «l’État libanais est prêt à combler le vide» en cas de retrait, d’autant qu’une garnison de l’armée se trouve à Jezzine. La question reste de savoir qui comblera le vide en cas de repli des forces de l’ALS dans la région de Jezzine. Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil s’est refusé hier soir, à l’issue du Conseil des ministres, d’apporter la moindre précision à ce sujet.