Jezzine - Rumeurs sur un retrait imminent de l'ALS L'Etat prêt à combler le vide

Une rumeur sur un retrait imminent de l’ALS de Jezzine a circulé hier, sans qu’il ait été possible d’en déterminer l’origine exacte ou d’en mesurer la crédibilité. La nouvelle a plongé les habitants de l’agglomération dans l’inquiétude sur l’identité de la force qui prendra en charge la sécurité de Jezzine. Après quelques heures de flottement, une source gouvernementale citée par une agence internationale a réagi en affirmant que «l’État libanais est prêt à combler tout vide» dans la région et dispose d’une garnison de l’armée à Jezzine. Le chef du gouvernement, pour sa part, a affirmé que le gouvernement «prendra les mesures adéquates en cas de retrait israélien» du Liban, sans préciser lesquelles. «Qu’Israël se retire du Liban et le gouvernement libanais prendra en son temps les mesures adéquates», a déclaré M. Hoss, en réaction aux rumeurs. M. Hoss a, par ailleurs, démenti avoir été informé par l’ambassadeur des États-Unis au Liban, David Satterfield, d’un retrait de Jezzine. M. Satterfield a eu des entretiens, hier, avec le président de la République et le chef de l’Assemblée nationale. Le bureau d’information de l’ALS s’est, pour sa part, refusé à tout commentaire sur les rumeurs d’un retrait imminent .Selon l’ancien député Edmond Rizk, qui en a informé M. Hoss, les rumeurs se basent sur «un ordre donné par le commandement de l’ALS à sa 20e brigade de se préparer à se retirer de Jezzine». L’éventualité d’un retrait de l’ALS jusqu’à Kfarhouné, en bordure de la bande frontalière occupée, est dans l’air depuis l’élection du candidat travailliste Ehud Barak aux élections israéliennes le 17 mai. Une délégation de notables de Jezzine s’est rendue à Baabda, la semaine dernière, pour obtenir des assurances quant à l’avenir de sa région, en cas de retrait-surprise de l’ALS.