Université libanaise - Renversement de tendance Défaite des aounistes à la faculté d'information

Les élections du comité estudiantin de la faculté d’information et de documentation de l’Université libanaise -section 2- ont eu lieu hier. Les résultats ont été marqués par la défaite du Courant national-libéral (aouniste). Les étudiants, unanimes, devaient pour leur part qualifier de démocratique l’ambiance ayant prévalu tout au long de cette consultation. En première année, ce sont Darine Achkar, Reine Raad, Maya Haddad et Zoubayda Nassar qui ont été élues. Elles s’étaient portées candidates contre la liste du courant aouniste. En deuxième année, c’est la liste composée de Rita Barota, Larissa Aoun et Maguy Chammas, qui était opposée aux candidats du PSNS et aux indépendants, qui l’a emporté. Michel Nassar, Habib Bacha et Ghassan Hélou sont les nouveaux représentants en troisième année. Ils s’étaient portés candidats contre la liste du courant aouniste. En quatrième année, la liste composée de Georges Eid, Roy Jrayjiri et Nathalie Murr a très largement dominé la liste aouniste. Un renversement de tendance s’est produit cette fois : contrairement aux années précédentes, la tendance dominante est, cette fois, celle incarnée par les Forces libanaises. «Des abus ont été commis au sein du comité estudiantin sortant, sur lesquels je préfèrerais ne pas m’étendre. C’est pour cela que je n’ai pas voulu figurer sur la liste aouniste. On peut dire ce qu’on veut,mais quand il s’agit de travailler pour l’université, je passe outre les appartenances politiques» : c’est en ces termes que Roy Jreyjiri (4e année), a expliqué que cette année, il n’a pas voulu figurer sur la liste aouniste dont, traditionnellement, il faisait partie. «Mais cela ne veut pas dire que je renonce pour autant», a-t-il souligné. Darine Achkar (1re année) expose les motifs de sa candidature : «Il manque beaucoup de choses à l’université ; il faut changer. Je crois que j’ai la volonté et le pouvoir de le faire. J’ai déjà réussi à obtenir l’achat de chaises pour la cafétéria !». Rita Barota (2e année) estime qu’avec les membres du comité – dont elle faisait déjà partie –, il y a eu une sorte de malentendu car elle n’avait pas les mêmes appartenances politiques qu’eux. Mais elle tient à souligner qu’ils ont malgré tout réalisé l’importance de son action en faveur de la faculté – «un peu tard», dit-elle en souriant. Elle conclut, philosophique : «Mieux vaut tard que jamais».