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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

CGTL - Lancement du programme d'éducation ouvrière Abou Rizk réclame une nouvelle politique sociale plus juste

C’est dans les bureaux modestes et relativement exigus de la Confédération générale des travailleurs du Liban et sur l’initiative de la centrale syndicale que s’est tenue hier la séance d’ouverture du séminaire sur la réhabilitation syndicale marquant le lancement du programme d’éducation ouvrière préparé par la centrale syndicale en coopération avec la Confédération internationale des syndicats libres. Présidée par le chef de la CGTL, M. Élias Abou Rizk, la séance a eu lieu en présence du Premier ministre, M. Sélim Hoss, du ministre du Travail, M. Michel Moussa, et de représentants de l’Organisation internationale du travail, de la Fédération internationale des syndicats des travailleurs arabes, de la Confédération internationale des syndicats libres et de plusieurs autres organisations syndicales. Dans son allocution d’ouverture, le président de la CGTL a d’abord souligné que «c’est la première fois dans l’histoire du Liban qu’un chef de gouvernement vient au siège de la centrale syndicale». Rendant hommage au président Hoss, M. Abou Rizk a affirmé : «Nous savons que dans votre silence, vous êtes convaincus de la nécessité de rendre justice à la centrale syndicale et de l’aider à construire son siège permanent», a-t-il dit. M. Abou Rizk a par ailleurs souligné que «la CGTL n’a jamais formulé de revendications sectaires, sectorielles ou régionales étroites. Nos revendications émanent de notre désir véritable et profond de contribuer au sauvetage, à l’édification de l’État de droit et des institutions, de l’État de la démocratie, de la liberté et de la justice». Et de poursuivre : «Nos revendications sont entre vos mains comme elles sont notre responsabilité. Elles vont de l’arrêt de la corruption, contre laquelle vous luttez, à la dénonciation des scandales et des vols, en passant par la révision des politiques économique, financière et de la reconstruction et par l’adoption d’une nouvelle politique sociale plus juste basée sur un réajustement des salaires gelés depuis trois ans». «Ce réajustement urgent que nous réclamons aujourd’hui devant un haut responsable et un homme de science, constitue la condition sine qua non au règlement des problèmes posés par le marasme et la pauvreté aujourd’hui devenus insupportables», a encore dit le leader syndical, qui s’est déclaré pour «des solutions urgentes afin que soit préservée la stabilité et que soit écarté tout risque de trouble». Hommage de Hoss Prenant la parole à l’issue de la séance, le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a mis l’accent sur le rôle du travailleur au niveau de la production. «Le travailleur est le pilier principal de la production. Accroître ses capacités sert l’économie nationale et la société», a-t-il dit. M. Hoss a par ailleurs rendu hommage à la centrale syndicale. «Toujours consciente de ses responsabilités sociales et nationales, la CGTL n’a jamais cessé d’être le porte-parole des classes laborieuses à revenus limités et la voix de la conscience nationale pour la sauvegarde des libertés et de la justice», a-t-il dit. Le chef du gouvernement a également insisté sur le fait que «l’homme constitue la véritable richesse du Liban . Le Liban n’a jamais été riche en ressources naturelles et s’il a pu se développer, c’est avant tout grâce à l’individu, fût-il travailleur ou homme d’affaires, industriel ou commerçant, artisan ou agriculteur». Évoquant les retombées positives et négatives sur le Liban de l’immigration de ses fils à travers les siècles, le chef du gouvernement a conclu son intervention en soulignant «la nécessité d’exploiter les capacités de la jeunesse libanaise au service du Liban et ce, en assurant aux jeunes des emplois et en renforçant l’entente nationale». Les objectifs du programme Auparavant, M. Dan Cunniah, directeur du bureau de Genève de la Confédération internationale des syndicats libres, a expliqué les objectifs du projet lancé par la CGTL en coopération avec la CISL. «Ce projet, a-t-il dit, vise à renforcer les capacités humaines et institutionnelles de la CGTL. Nous espérons que le programme des séminaires qui a été élaboré contribuera également à soutenir les efforts que déploie la CGTL afin de mieux promouvoir et mieux protéger les intérêts de ses adhérents et de continuer à jouer un rôle important dans la réalisation de la justice sociale et de la reconstruction nationale». Soulignant que «le progrès d’un État dépend largement de la qualité de ses ressources humaines», M. Cunniah a relevé l’importance de la formation des travailleurs qui doivent, a-t-il dit, «être mieux armés afin de faire face aux défis actuels et plus particulièrement à la mondialisation de l’économie». La séance d’ouverture devait également être marquée par d’autres interventions, notamment celles de MM. Guy Rider et Ibrahim Souss, représentant l’Organisation internationale du Travail.
C’est dans les bureaux modestes et relativement exigus de la Confédération générale des travailleurs du Liban et sur l’initiative de la centrale syndicale que s’est tenue hier la séance d’ouverture du séminaire sur la réhabilitation syndicale marquant le lancement du programme d’éducation ouvrière préparé par la centrale syndicale en coopération avec la...