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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban sud Mieux vaut peu que rien du tout

Le Conseil de sécurité de l’Onu a prorogé hier de six mois le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée depuis 1978 dans le sud du Liban. Les quinze membres du Conseil ont prolongé à l’unanimité le mandat de la Finul jusqu’au 31 juillet 1999. La force de l’Onu comptait 4 483 militaires provenant de neuf pays en décembre 1998. Le Conseil «réaffirme qu’il soutient fermement la cause de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues». Le Conseil de sécurité réaffirme aussi «qu’il convient que la Force accomplisse intégralement sa mission», telle qu’elle est définie dans la résolution 425 qui stipule son retrait du Liban-Sud. Israël a annoncé pour la première fois en janvier de l’année dernière qu’il acceptait cette résolution, mais en y posant comme condition un accord de sécurité avec le Liban, alors que Beyrouth réclame un retrait «sans conditions». Le président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur du Brésil, Celso Amorim, a déclaré que «le Conseil souligne à nouveau la nécessité d’appliquer d’urgence cette résolution (425) dans son intégralité». Dans cette déclaration, qui accompagne traditionnellement le renouvellement de la Finul, le Conseil exprime aussi «sa préoccupation devant la poursuite de la violence au Liban-Sud, regrette les morts civils et exhorte toutes les parties à la retenue». Dans son texte adressé au Conseil de sécurité, Kofi Annan soulignait le retard dans l’application de la mission de la Finul. M. Annan évoquait dans son rapport les «abus» commis contre les Casques bleus et souhaitait que la Finul puisse avoir l’opportunité d’accomplir sa mission. À Beyrouth, on se refuse de sources diplomatiques à considérer malgré tout ce renouvellement comme une affaire de routine. On estime en effet que ce développement doit pouvoir assurer le maintien, sous couverture internationale, d’un certain degré de calme au Liban-Sud, et aussi permettre aux forces de l’ordre libanaises de disposer de l’aide des Nations unies. Il s’agit, souligne-t-on dans ces milieux, d’un «consensus international» autour de la mission de la Finul «dans son acception minimale». Pour la diplomatie libanaise, c’est une façon de dire qu’étant donné les circonstances, il vaut mieux très peu de choses que rien du tout.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a prorogé hier de six mois le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée depuis 1978 dans le sud du Liban. Les quinze membres du Conseil ont prolongé à l’unanimité le mandat de la Finul jusqu’au 31 juillet 1999. La force de l’Onu comptait 4 483 militaires provenant de neuf pays en décembre 1998. Le...