Administration - Gel temporaire des nominations Réforme : premier couac

Les analyses et les explications divergent d’une source à l’autre, mais le résultat est là : un sérieux coup de frein a été donné – pour l’heure – au processus d’épuration et de réforme administratives. Les milieux loyalistes réfutent catégoriquement les allégations de l’opposition faisant état de divergences entre le président Émile Lahoud et le Premier ministre Sélim Hoss, divergences qui seraient, à les croire, à la base du gel temporaire des nominations et d’un nouveau train de mises à l’écart de hauts fonctionnaires. Qu’il y ait ou non divergences, il se confirme selon des sources généralement bien informées que le sursis à de nouvelles mesures administratives est dû à un certain malaise politique perceptible au niveau de M. Hoss. Le chef du gouvernement ne serait pas totalement insensible à la campagne menée par les milieux haririens et certains pôles sunnites traditionnels qui lui reprochent d’avoir bradé les acquis que son prédécesseur affirme avoir réalisés au cours des dernières années sur le plan du rapport de forces entre la présidence de la République et la présidence du Conseil. Ces tiraillements à peine perceptibles au sein du pouvoir s’accompagnent d’une poursuite de la polémique concernant l’affaire des fonds qui se sont volatilisés de la Caisse autonome des municipalités.