Criminalité - Un divorce qui se termine mal Peine de mort requise contre une mère meurtrière

M. Ghassan Oueidate, juge d’instruction du Mont-Liban, a requis la peine de mort contre Zeinab Berjaoui accusée du meurtre de sa fille divorcée, Mariam, qui voulait prendre comme époux un homme marié. Divorcée depuis 1996 de Kamal Hayek duquel elle a eu deux enfants, Mariam rencontre quelque temps plus tard Toufic Ali, marié et père de quatre enfants, avec qui elle entretient une relation amoureuse. La jeune femme accepte une proposition de Toufic de la prendre comme seconde épouse et ce dernier envoie sa première femme, Rachida, chez les parents de Mariam, à Keyfoun (Aley), pour demander sa main. La famille ne veut pas entendre parler de cette alliance et les relations entre Mariam et sa mère se détériorent. Soumise à de très fortes pressions, la jeune femme quitte précipitamment un soir le domicile parental en robe de chambre et sans emporter ses papiers d’identité. Elle reste quelque temps chez une amie avant de s’installer chez Toufic Ali. À coups de mitraillette Quelques semaines plus tard, Mariam et Toufic décident de se marier. Des intermédiaires tentent vainement de récupérer chez ses parents les papiers d’identité de Mariam, notamment les documents prouvant son divorce de Kamal Hayek. Prenant son courage à deux mains, la jeune femme se rend en personne au domicile de ses parents le 21 janvier 1997. Dans un premier temps, sa mère refuse de lui ouvrir la porte. Devant les menaces de Mariam d’appeler la police, elle lui permet de rentrer. Dans le salon, elle trouve sa mère debout, l’attendant avec…une mitraillette Kalachnikov appartenant à son mari. Zeinab ouvre immédiatement le feu en direction de sa fille qui, atteinte de neuf balles, meurt sur le coup. La mère laisse le cadavre sur place et se rend à pied au domicile de son gendre, Najib Salha, situé à moins d’un kilomètre. De retour à la maison où le crime à eu lieu, Zeinab et Najib transportent ensemble le corps dans la cuisine et nettoient le sang qui recouvre le plancher. Mais avant qu’ils n’aient pu terminer leur travail, une patrouille des Forces de sécurité intérieure arrive sur les lieux et les arrête. Interrogée par les policiers, Zeinab prétend que sa fille s’est emparée du Kalachnikov pour l’abattre. Et c’est pendant l’empoignade qui a suivi qu’une rafale est partie accidentellement, la tuant sur-le-coup.